Mali ssn review Chapter III draft


A.Contexte national et point de vue macroéconomique



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A.Contexte national et point de vue macroéconomique


  1. Le Burkina Faso est un petit pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest, à prédominance rurale. Sa population de 15,8 millions d’habitants (2009), en rapide expansion, dépend de ressources naturelles très limitées, où le coton est le seul produit d’exportation important.3 Le secteur agricole emploie plus de 80 % de la population, et représente 40 % du PIB national. La filière coton est et restera un élément vital de l’économie du Burkina à court et moyen terme. Il génère 700 000 emplois, fait travailler 17 % de la population et constitue la seule source de revenus en espèces pour beaucoup d’agriculteurs. Or, l’économie agraire est particulièrement vulnérable aux chocs climatiques et extérieurs. Le fragile environnement sahélien du Burkina connaît aussi bien la sécheresse que des inondations. En plus des conditions climatiques, des facteurs extérieurs, comme les cours internationaux du coton et la fluctuation de ceux des carburants et des aliments ont également un impact sur le pays. En tant que pays enclavé, entouré de six voisins, le Burkina Faso est hautement dépendant de ses bonnes relations avec ceux-ci et de leur stabilité pour le transit, le commerce sur les marchés extérieurs et la stabilité politique.

  2. Depuis le début des années 90, le pays a bénéficié d’une relative stabilité politique et d’une plateforme progressiste de réformes économiques et politiques. Au cours des deux dernières décennies, le gouvernement du Burkina Faso s’est engagé dans un ambitieux agenda de réformes économiques et politiques, incluant le commerce, la libéralisation des prix et des tentatives de gouvernance décentralisée. Après la dévaluation de la monnaie en 1994 et au fil de l’exécution de l’agenda des réformes, un accroissement moyen du PIB réel stable de 5,6 % a pu être atteint de 1994 à 2004. Entre 1998 et 2006, le Burkina Faso a bénéficié d’un taux moyen de croissance économique élevé, d’environ 6 % par an. Entre les années 80 et 2008, le revenu par habitant est passé de 270 à 480 dollars EU. La plupart de ces résultats sont le fruit des gains d’efficacité réalisés grâce à la mise en œuvre de réformes structurelles, dont la dévaluation du franc CFA en 1994. L’important flux de l’aide extérieure, estimé entre 8 et 9 % du PIB depuis 1996, a lui aussi largement contribué à cette réussite. En fait, le Burkina Faso est devenu l’un des premiers pays éligibles à l’initiative pour les pays pauvres très endettés.

  3. Cependant, depuis 2007, l'instabilité des pluies, la fluctuation des cours des produits de base, la hausse des prix des carburants et du riz et la récente crise financière mondiale ont provoqué une chute du taux de croissance. La baisse des cours du coton en 2004-2006 (une chute de plus de 40 % du cours de référence mondial pendant cette période), la dépréciation du dollar EU par rapport à l'euro, la diminution de 44 % de la production de coton en 2007-2008, et l’augmentation des prix alimentaires et pétroliers des deux dernières années ont tous eu un effet sur la croissance du Burkina. La crise financière mondiale affecte négativement la croissance du Burkina et les performances budgétaires. Bien que le pays ait fait preuve de résilience face à l’impact de la crise financière grâce aux liaisons transfrontalières limitées de son système bancaire, les perspectives économiques ont empiré à mesure que les effets néfastes pour l’activité réelle pénètrent l’économie. Les principaux mécanismes de transmission sont la chute spectaculaire des prix d’exportation du coton et la diminution de la demande, même s’ils sont en partie compensés par la baisse du pétrole et la hausse de l'or. L’affaiblissement de la croissance mondiale et la baisse des prix nationaux du coton ont sensiblement affecté la rentabilité des usines d’égrenage, fait pression sur les finances de l'État et créé un risque qui a entraîné une brusque baisse de la production des petits planteurs de coton menant potentiellement à une aggravation significative de la pauvreté. On s’attend aussi à ce que le durcissement des conditions du crédit freine les investissements étrangers directs, notamment dans le secteur minier. De plus, l’aide publique pourrait diminuer car les bailleurs de fond affrontent des crises financières dans leurs propres pays.

  4. En conséquence, la croissance du PIB pour 2009 a été revue à la baisse, passant de 6,2 % avant la crise à une estimation de 3,1 %. Il en va de même pour les prévisions de croissance pour 2010, qui passent de 6,0 % à 4,2 %. La croissance devrait principalement provenir du secteur agricole, étant donné que les mesures introduites en 2008 pour répondre à la crise alimentaire commencent à faire leur effet, et du secteur minier (bien que dans une moindre mesure) car les cours de l’or ont généralement résisté au fléchissement des marchés des matières premières, tandis que plus de mines passent à l’étape d’exploitation On ne s’attend pas à un rétablissement de la croissance avant 2012. Sur la base du rapport du personnel du FMI (janvier 2010), dans le budget supplémentaire de 2009, le déficit général (basé sur les engagements, y compris de dons) est estimé à 6,7 % du PIB. Avec le remboursement accéléré des arriérés de paiement nationaux, le déficit global en espèces (dons compris) devrait s’élargir à 7,3 % du PIB. Malgré l’impact du ralentissement de l’économie mondiale sur l’activité économique, le revenu est estimé à 13,2 % du PIB, grâce aux mesures administratives adoptées par les autorités pour renforcer les contrôles et améliorer l’efficacité des organismes de perception des impôts. La dépense totale est estimée à 27 % du PIB en 2009, contre 21,7 % en 2008. Ce sensible accroissement est dû au coût des mesures de lutte contre les chocs et au retour à la tendance dans l'investissement financé extérieurement. Celui-ci pourrait atteindre 7 % du PIB en 2009, en augmentation de plus de 3 points de pourcentage, étant donné que certains des projets retardés en 2008 devraient se terminer en 2009. Le bilan actuel ne devrait pas être significativement affecté pour le moment car la chute des exportations de coton est compensée par les cours élevés de l’or et par les bas prix du pétrole. L’inflation a elle aussi baissé de 2 % en 2009, à cause des récentes baisses des prix alimentaires et pétroliers.

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