Mali ssn review Chapter III draft


CHAPITRE I : INTRODUCTION



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CHAPITRE I : INTRODUCTION


  1. Ce chapitre présente le contexte, les raisons et les objectifs de l’étude, clarifie la définition de « filet social » utilisée dans le cadre de la présente analyse, et expose la méthodologie et l’organisation du rapport.

A.Justification et objectifs


  1. Le Burkina Faso souffre d’extrême pauvreté et de conditions de vie difficiles. Le pays est enclavé et pauvre, avec des ressources naturelles réduites et une population à croissance rapide de 15,8 millions d’habitants (mi-2009)1. Malgré des réformes structurelles et des politiques macroéconomiques saines, l’économie reste très vulnérable aux chocs (climatiques et exogènes, y compris les termes de l’échange du coton ainsi que la hausse des prix alimentaires et pétroliers). L’économie est essentiellement agricole: les revenus de plus de 80 % de la population active proviennent de l’agriculture et le secteur représente plus de 40 % du produit intérieur brut (PIB). Le pays est classé parmi les derniers au monde (177e sur 182 pays en 2009) selon l’indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). En 2008, le revenu par habitant était de 480 dollars EU (méthode Atlas) et près de 40 % de la population vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Comme dans d’autres pays, la pauvreté est surtout répandue dans les zones rurales qui abritent plus de 90 % des pauvres.

  2. Malgré les efforts de l’État pour améliorer le niveau de vie général, l’inégalité d’accès aux services sociaux, le taux de croissance démographique élevé de 3,1 %, l’extrême pauvreté et la forte vulnérabilité à une grande variété de crises continuent d’affliger la population burkinabé. La croissance démographique rapide a compromis l’investissement dans le capital humain et a d’énormes conséquences pour l’économie et la sécurité alimentaire. Il ressort de la Stratégie d’aide-pays (CAS), que le Burkina Faso est peu susceptible d’atteindre plusieurs des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015, tels que la réduction de moitié de la proportion de personnes vivant avec un revenu inférieur à 1,25 dollars EU par jour, l’enseignement primaire pour tous les enfants et l’élimination des inégalités filles-garçons dans l’enseignement primaire et secondaire. En ce qui concerne l’éducation, le taux d’alphabétisation des adultes n’était que de 28,7 % en 2007, et la qualité de l’enseignement est restée faible. Les résultats en matière de santé pour les enfants et les femmes n’ont enregistré aucune amélioration seules 41 % des naissances ont été suivies par un personnel médical qualifié et le taux de mortalité maternelle était très élevé, avec 700 décès pour 100 000 naissances, tandis que la mortalité infantile était de l’ordre de 100 pour 1 000 naissances entre 2000 et 2008. Des progrès ont cependant été réalisés dans d’autres domaines, notamment ceux liés à la prévalence du VIH et à la durabilité de l’environnement. Étant donné la détérioration des conditions économiques, la disponibilité des ressources publiques pour les services de base et les progrès en direction des OMD peuvent relever du défi. Comme la plupart des autres pays d’Afrique subsaharienne, le Burkina Faso est confronté à de fortes variations saisonnières de la pluviométrie ainsi qu’aux prix (termes de l’échange) et chocs sur la production associés qui affectent durement la consommation des pauvres (leur bien-être). Au Burkina, les pauvres sont également plus exposés aux chocs sanitaires. Les deux chocs covariants induits par la fluctuation des conditions météorologiques et de l’environnement macro et extérieur, ainsi que les risques idiosyncrasiques liés notamment à la santé rendent la plupart des personnes pauvres et quasi-pauvres vulnérables aux graves déficits de consommation.

  3. Dans ce contexte, les programmes de filets sociaux de sécurité (FSS) sont particulièrement importants. Le degré de vulnérabilité de la population a augmenté la demande de mesures de protection sociale. Une étude précédente de la Banque mondiale a passé en revue les programmes existants de gestion des risques et de filets sociaux financés par des fonds publics au Burkina Faso [Banque mondiale, 2004]. Ce travail d’analyse a essentiellement porté sur les programmes de santé, d’éducation, de sécurité alimentaire, de marché du travail, et d’assistance sociale en faveur des femmes et des enfants. Les principaux constats sont les suivants i) les programmes sont gérés par plusieurs ministères (par exemple santé, éducation, affaires sociales, agriculture, femmes et enfants, etc.) ii) les programmes sont soit universels ou spécifiques à certains groupes vulnérables (les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les rapatriés, etc.), et sont fortement tributaires de financements extérieurs iii) la plupart des programmes ont une couverture limitée, surtout à cause de l’inadéquation du financement, de l’absence de structures institutionnelles pour la mise en œuvre des programmes, et du manque de coordination entre les différents ministères et iv) une évaluation plus approfondie des programmes existants s’impose pour mieux comprendre le rôle des programmes de filets sociaux existants et, surtout, pour analyser le fonctionnement de certains programmes.

  4. Le Gouvernement a demandé l’appui technique de la Banque mondiale afin d’améliorer l’efficacité des programmes de filets sociaux en faveur des populations les plus vulnérables. Dans ce contexte, le présent rapport vise à i) établir un inventaire détaillé et actualisé du système actuel de filets sociaux– en analysant leurs coûts, les mécanismes de financement, la couverture et l’efficacité chaque fois que les données sont disponibles ii) identifier les insuffisances de l’actuel système de filets sociaux et iii) faire des suggestions sur la base de l’expérience internationale, pour améliorer la couverture, l’efficacité, la pertinence et la viabilité financière du système de filets sociaux et de programmes sélectionnés, y compris des améliorations dans leur suivi et évaluation.

  5. Cette étude fait partie de l’assistance technique fournie au Burkina Faso, à la fois par la Banque mondiale et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Ses conclusions viendront directement soutenir la révision du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) qui sera remplacée en 2010 par la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) réalisé sous la supervision du ministère des Finances, ainsi que les efforts consentis d’une part par le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) pour élaborer une stratégie de protection sociale, et d’autre part, par le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi (MJE) pour examiner l’utilisation des programme de travaux publics à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) au Burkina Faso.

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