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détachement du Haut-Karabagh de l’Azerbaïdjan !
Il y a de bons exemples d’autonomie dans le monde.
Il en existe aussi en
Europe. Les droits des minorités nationales sont protégés en Azerbaïdjan. A
la diff érence de l’Arménie, qui est un pays monoethnique, l’Azerbaïdjan est
un pays multinational. De nombreuses minorités nationales, des citoyens qui
sont de diff érentes nations et qui ont diff érentes confessions religieuses vivent
comme une famille,
dans des conditions paisibles, dans notre pays. Constituer
une minorité ethnique ne signifi e pas détacher cett e terre du pays où ils vivent,
cela ne signifi e pas créer un Etat indépendant. Les Arméniens vivent dans plu-
sieurs pays du monde. Imaginons que s’ils se mett ent à revendiquer que ce
lieu leur était prédestiné dans les diff érents endroits où ils vivent,
que se pas-
serait-il ?! Regardez, combien d’Etats arméniens seraient créés dans le monde
? C’est pourquoi une telle approche ne pourrait mener qu’à un contre-résultat.
Notre approche se base sur le droit international, sur certains principes et dans
un bon esprit de voisinage. Nous espérons que les négociations sur la paix
apporteront les résultats nécessaires et qu’on mett ra un terme à ce confl it. Il y
a un grand potentiel dans la région ; nous avons déjà réussi une coopération
régionale à haut niveau avec nos amis. Nous participons aux projets d’énergie
multimilliardaires dans la région. Les trois pays de la région – l’Azerbaïdjan, la
Géorgie et la Turquie - ont prouvé qu’ils sont capables
de mett re en oeuvre le
plus grand projet énergétique du monde dans notre région, dans un climat po-
litiquement et économiquement complexe, et malgré les diffi
cultés techniques.
Ainsi, nous avançons dans cett e direction. Nous voyons l’Azerbaïdjan comme
un pays laïc et moderne, garantissant tous les droits et les libertés, ayant des
institutions politiques de haut niveau, ayant la possibilité d’un
processus de
démocratisation et de transparence économique, conservant de bonnes rela-
tions avec ses voisins et les organisations internationales. Nous nous avançons
vers cet objectif.
Les confl its du Caucase du Sud représentent les entraves principales à une
coopération régionale à grande échelle et un danger sérieux contre nos projets,
nos convictions et nos programmes. C’est pourquoi la solution de ces confl its
est importante non seulement pour nous et mais aussi pour toute la région.
J’espère que nous allons réussir à att eindre nos buts.
Je vous suis encore une fois reconnaissant de m’avoir donné cett e possibilité
de prononcer ce discours et je suis à votre disposition pour les questions qui
vous intéressent. Merci beaucoup.
Pierre Lellouche: Monsieur le Président, merci beaucoup. Je pense que les
opinions très correctes et les analyses que vous venez de présenter
nous ont
tous intéressé. Il reste 20 minutes avant la fi n de la partie offi
cielle de notre
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session. Et nous avons de temps pour quelques questions. Ainsi, je veux com-
mencer par la question de Yars van Quin, Député néerlandais. Je vous en prie,
la parole est à vous.
Yars van Quin: (Député néerlandais) Monsieur le Président,
merci beau-
coup. Selon moi, nous nous réjouissons tous des indicateurs économiques de
la communauté et du gouvernement azerbaïdjanais.
Monsieur le Président, je veux vous féliciter à l’occasion de l’élection de vo-
tre pays en tant que membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
Nous n’avions pas observé une quelconque diffi
culté dans certain domaine par
rapport aux Droits de l’homme. D’un autre côté, il y a quelques rapports qui
décrivent des violations dans le domaine de la protection du processus démo-
cratique et des droits de l’homme. Je ne prends pas en considération les plain-
tes individuelles et je ne me place pas comme un juge. Mais dans le rapport
approfondi de l’organisation « Amnesty International » et dans la déclaration
de cett e institution daté du 25 mai, et dans diff érents
rapports de vos organisa-
tions locales on évoque des manquements dans le processus des élections jus-
tes et équitables, l’arrestation de citoyens innocents pour des motifs politiques
et la pratique de la torture pendant la garde à vue et des freins à la liberté de
la presse. Monsieur le Président, toutes ces informations provoquent une ques-
tion sur la cohérence entre ces allégations et les souhaits de démocratisation
dans votre pays. Quelles mesures envisagez-vous pour y remédier ? Merci.
Pierre Lellouche: Merci. Maintenant, en passant à la deuxième question, je
donne la parole à Monsieur Chahgeldiyan, chef de la délégation arménienne.
Chahgeldiyan (chef de la délégation arménienne) : Tout d’abord, je voudrais
vous remercier pour l’hospitalité accordée à notre délégation et pour l’organi-
sation de cett e session à Paris. Merci.
Monsieur le Président, vous avez parlé de la nécessité d’une
nouvelle ap-
proche et vous avez souligné que le problème du Haut-Karabagh doit être ré-
solu par la voie d’une approche s’appuyant sur la paix et les négociations. La
position de l’Arménie est que cett e question doit être réglée par les négocia-
tions et par des concessions mutuelles. Cela est la position offi
cielle de l’Armé-
nie. Nous avons rappelé cett e position lors de toutes les négociations menées
jusqu’à aujourd’hui, ainsi que dans le cadre des organisations internationales
et à l’intérieur de l’Arménie. Le problème est que les négociations doivent me-
nées sans la réserve préalable et doivent être terminées. En se basant sur une
position adroite, il faut négocier. Quand on fait une déclaration il est nécessaire
de prendre en considération le futur. Nous avons une telle approche.
Ma question est la suivante : premièrement, le problème du Haut-Karabagh
n’est pas un problème de territoire. C’est une question liée du droit des peu-
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