L
a contention :
Le plâtre immobilise généralement les
articulations sus et sous jacentes, maintient le membre en
position de fonction, rarement en position de réduction. Il
doit être moulé exactement sur le membre, éviter les
pressions excessives sur les saillies osseuses (risque
d'escarre), de compression des éléments nobles, sciatique
poplité externe par exemple.
Le plâtre doit être surveillé. Il convient de dépister les
troubles circulatoires et notamment l'œdème, qui peuvent
signifier que le plâtre est trop serré. La gêne à la circulation
de retour sera prévenue et traitée par la surélévation du
membre. Au besoin, il faut fendre le plâtre, pour éviter
de graves complications comme, par exemple, le syndrome
de Volkmann après immobilisation du coude).
Il faut également savoir qu'une douleur peut signifier une
compression et connaître le risque d'escarre.
Il faut surveiller la mobilité active du segment sous
-jacent pour dépister une paralysie secondaire à une
compression.
Secondairement, après quelques jours, il faut s'assurer que
le plâtre n'est pas devenu trop large (fonte de l’œdème).
Il immobilise alors mal la fracture, expose au risque de
déplacement secondaire, et doit parfois être refait. Ceci
souligne la nécessité de la radiographie de contrôle qui
montre le déplacement.
Il faut également dépister une infection se développant sous
un plâtre (syndrome infectieux et signes locaux) et savoir
qu’une phlébite peut également survenir sous plâtre
(élévation thermique, accélération du pouls, douleur du
mollet et à la dorsiflexion des orteils).