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FRANCE/TURQUIE


Saison turque à St-art

le 20/11/2009 à 05h49

Art contemporain

La foire d’art contemporain, du 26 au 30 novembre à Strasbourg, décline, malgré la crise, diversité et qualité sur tous les modes (contemporains) et invite à rencontrer Istanbul, creuset de cultures et de civilisations.

10 % de galeristes en moins, c’est le « tribut » payé à la crise par la 14 e foire d’art contemporain qui s’ouvre, la semaine prochaine, à Strasbourg. « La crise n’a pas épargné le secteur. Nous aurions pu céder à la facilité en acceptant d’autres candidats, cela n’a pas été le cas », a souligné Philippe Meder, directeur de salons à Strasbourg Evénements. Celui-ci a rappelé que cette foire s’est développée en privilégiant la « qualité » des expositions validées par un comité de sélection et depuis peu, par le regard d’un nouveau directeur artistique, Patrick-Gilles Persin, historien et critique d’art.

Les galeries étrangères restent fidèles au rendez-vous, l’Île de France aussi, tandis que certaines régions françaises s’avèrent moins bien représentées que les années précédentes. « Il faut encore convaincre quelques bons galeristes du quart nord est de la France de participer », anticipe Philippe Meder, convaincu de l’attractivité de St-art qui mise sur la dimension européenne, le bassin méditerranéen (un exposant tunisien est présent pour la première fois) et le « potentiel des pays de l’est. »

Jan Fabre et L’atelier 3

Après Budapest, en 2008, St-art invite cette année Istanbul (avec six galeries stanboulioutes les plus influentes) et poursuit sa collaboration avec Apollonia, avec « Rencontrer l’Europe-Istanbul », une exposition qui rassemble quelque 250 œuvres et témoignages d’artistes contemporains.

Quelques événements pimentent les cinq jours (et non plus quatre) de foire : des sculptures monumentales avec la participation du plasticien flamand Jan Fabre, l’Atelier3, maître depuis plus de trente ans dans l’art de la tapisserie, le verre toujours avec une expo 100 % féminine et les balbutiements de l’artothèque de la Ville de Strasbourg, dont l’ouverture est prévue au printemps prochain.
Valérie Bapt

VOIR Parc des expositions de Strasbourg, hall 20, jeudi 26 novembre, de 11 h à 20 h, vendredi 27, de 11 h à 21 h, samedi 28 et dimanche 29, de 11 h à 20 h, lundi 30, de 11 h à 19 h. Tarif 12 €, 10 € (réduit).


http://www.lalsace.fr/fr/region/alsace/article/2213397,208/Saison-turque-a-St-art.html


    1. UE/TURQUIE


Van Rompuy : l'Europe doit "jouer un rôle important dans le monde"

LEMONDE.FR avec AFP | 19.11.09 | 21h52 • Mis à jour le 19.11.09 | 21h52

Le nouveau président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a estimé jeudi 19 novembre dans sa première déclaration que l'Europe devait jouer "un rôle important" dans le monde, et s'est dit favorable à la poursuite de l'élargissement de l'UE.

"L'Europe est une union de valeurs et elle a la responsabilité de jouer un rôle important dans le monde", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, après avoir été désigné par les chefs d'Etat et de gouvernement européens à Bruxelles. Il a toutefois dit vouloir se contenter, dans sa fonction de président du Conseil, d'un rôle de facilitateur de compromis entre les pays de l'UE. Il a affirmé vouloir rester "discret" et ne pas se répandre en interviews dans les médias.

M. Van Rompuy, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, s'est dit par ailleurs favorable à ce que "l'Union européenne continue à s'élargir pour inclure d'autre pays" dans les années à venir, "à condition qu'ils remplissent les critères" demandés. Une manière de répondre à ceux qui l'accusent d'être un opposant à l'entrée de la Turquie dans l'UE.

En 2004, à un moment où il n'était pas au gouvernement dans son pays, il s'était prononcé clairement contre une adhésion de la Turquie. Ce texte a été ressorti cette semaine par la presse britannique pour mieux le critiquer. Le Royaume-Uni soutient la candidature de la Turquie.


http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/11/19/van-rompuy-l-europe-doit-jouer-un-role-important-dans-le-monde_1269614_3214.html

Herman Van Rompuy: Désormais, "ça n'a pas d'importance ce que je pense"

Présidence Union européenne

BELGA

Mis en ligne le 20/11/2009



Le futur président permanent du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a habilement écarté jeudi soir une question portant son opinion quant à une éventuelle adhésion de la Turquie à l'Union européenne, une question qui divise profondément les Vingt-sept.

"Mon avis personnel est désormais soumis à la décision du Conseil. Ca n'a pas d'importance ce que je pense. (Mon travail) c'est de chercher un consensus sur les différents sujets", a-t-il renvoyé au journaliste qui le questionnait.

La presse britannique évoquait jeudi des propos tenus en... décembre 2004 par M. Van Rompuy lors d'une rencontre avec le Conseil de l'Europe au Parlement belge. "La Turquie ne fait pas partie de l'Europe et ne ferait jamais partie de l'Europe", avait-il déclaré, selon des propos rapportés jeudi par le site spécialisé EuObserver.

Interrogé également sur l'opacité et les négociations secrètes qui ont entouré sa désignation, M. Van Rompuy a réfuté tout déficit démocratique dans son élection. "J'ai été désigné sur base d'un traité qui a été approuvé démocratiquement par chacun des Etats membres. J'ai aussi été désigné par 27 chefs d'Etat et de gouvernement élus démocratiquement", a-t-il notamment fait valoir.


http://www.lalibre.be/actu/international/article/544085/herman-van-rompuy-desormais-ca-n-a-pas-d-importance-ce-que-je-pense.html

"Herman Van Rompuy ne brusquera pas ses partenaires européens"
Par Marie Simon, publié le 20/11/2009 à 12:45

Herman Van Rompuy sera le premier président du Conseil européen, et Catherine Ashton son Haut représentant pour les Affaires étrangères. Ces nominations n'étonnent pas vraiment Clémentine Forissier, rédactrice en chef d'Euractiv.

Explications.

La nomination d'Herman Van Rompuy comme premier président du Conseil européen est-elle une bonne nouvelle pour l'Europe?

Oui, c'est une bonne nouvelle. On peut toujours émettre des critiques, mais dans la logique européenne, que les Vingt-sept aient réussi à trouver un compromis, c'est déjà formidable!

Quelles critiques?

Herman Van Rompuy est un fin négociateur qui a su gérer une situation très compliquée et douloureuse en Belgique. Mais les Européens ne le connaissent pas. C'est dommage: c'était l'occasion de donner un visage fort à l'UE, de la sortir de l'ornière technocratique.

Ceci dit, ce choix n'est pas très étonnant. Pour une première, il aurait été très difficile de nommer un leader avec une personnalité politique plus forte, comme Tony Blair on Jean-Claude Junker. On voit bien que ces personnalités, dont les noms ont circulé, ont suscité de vives oppositions parmi les Etats-membres.

Comment conçoit-il son poste?

Il se pose en facilitateur discret, en coordonnateur. Nous ne sommes pas dans une union fédéraliste. On s'en tient à la lettre du traité de Lisbonne. Je doute qu'il cherche à brusquer les Vingt-sept à l'image d'un Tony Blair ou d'un Nicolas Sarkozy qui avait mis ses partenaires devant le fait accompli en allant en Géorgie et en Russie lors du conflit qui a éclaté pendant la présidence française...

Rien ne dit qu'en deux ans et demi, voire en cinq ans s'il est reconduit dans ses fonctions, il n'acquière pas davantage d'épaisseur et de charisme. Un peu comme Jacques Delors à la tête de la Commission... Mais il est trop tôt pour le dire.

Qu'en est-il de Catherine Ashton qui, malgré son manque d'expérience en matière de diplomatie, occupera le poste de Haut représentant pour les Affaires étrangères de l'UE?

Sa nomination est un cadeau de consolation pour Londres. Le premier ministre britannique Gordon Brown était très attaché à la candidature de Tony Blair. Conscient que cette nomination ne passerait pas, Nicolas Sarkozy lui a retiré son soutien. Mais il fallait contenter les Britanniques et les travaillistes...

Et maintenant?

Tout reste à créer. Il va falloir définir une articulation entre le président de la Commission, le président du Conseil, le Haut représentant pour les Affaires étrangères et la présidence tournante du Conseil.

A priori, Herman Van Rompuy sera la voix de l'UE pour les sommets internationaux, pas pour les discussions communautaires. Quant à Catherine Ashton, elle se trouvera à la tête d'un nouveau service diplomatique de quelque milliers de personnes. On parle plus d'Herman Van Rompuy mais la création du Haut représentant est sans doute ce qui va chambouler le plus les structures européennes.


http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/herman-van-rompuy-ne-brusquera-pas-ses-partenaires-europeens_829849.html
La Turquie rompt avec le militarisme politique, pas avec l’Occident

Le Collectif VAN relaye ici les articles du journal franco-turc Zaman (équivalent du Today's Zaman en langue anglaise, diffusé en Turquie). Attention : ces articles ne sont pas commentés de notre part. Il s'agit pour l'essentiel de traductions des versions turque et anglaise du Zaman, journal proche du parti au pouvoir (AKP).

« Loin de penser que la Turquie s’éloignerait de l’Occident, l’Europe défend fermement les initiatives turques dans la région et les ouvertures entreprises. Une Turquie qui entreprend le dialogue avec tout le monde afin de garantir la paix, qui essaye de mettre fin aux conflits et qui crée des liens de coopération mutuelle est aussi très importante pour l’UE ».

Certains se réjouissent systématiquement de voir dans la presse occidentale des informations ou des commentaires écrivant que la Turquie s’éloigne de l’occident. Il n’est pas difficile d’en comprendre la raison. « L’AKP a affaibli le régime kémaliste et militariste en tournant le dos à l’Occident. Si cette dernière prend de nouveau le parti des kémalistes militaristes, nous réussirons à sonner le glas de l’AKP », c’est ce qu’ils se disent naïvement en alimentant ainsi leur enthousiasme.

L’AKP disparaitra certainement un jour, mais l’« ancien ordre » ne pourra plus jamais revenir. La société ouverte, l’économie de marché et la politique démocratique ne permettront jamais le retour d’un système militaro-kémaliste. Il n’est désormais plus possible de faire marche arrière en « cajolant » les centres de pouvoir à Washington ou à Bruxelles. D’autant que dans la « nouvelle Turquie », c’est le peuple qui détermine les nouveaux gouvernements.

Plutôt que de préparer des complots dans le pays ou à l’étranger, ceux qui veulent en finir avec l’AKP devraient essayer de changer les choix de la population, de proposer des alternatives. Mais pour eux, la seule alternative possible serait d’avoir un leader qui demanderait la libération des membres du réseau Ergenekon. Le Parti démocratique de Cindoruk est aussi dangereux pour l’AKP que le plan d’action du colonel Çiçek dont la signature s’est avérée véridique.

Il est, par ailleurs, absurde qu’ils espèrent de l’aide de foyers extérieurs car personne ne voudrait voir à Ankara un gouvernement autoritaire et agressif avec son peuple et dans la région. Il faudrait rappeler les constats du dernier rapport de l’UE à propos du procès contre le réseau Ergenekon et de l’ingérence en politique des Forces armées turques (TSK). C’était un rapport qui présentait l’affaire Ergenekon comme une occasion, qui trouvait inacceptables les propos politiques du chef d’Etat-major et qui insistait sur le fait que des hauts gradés militaires étaient jugés pour des affaires de coup d’Etat.

Je conseille à ceux qui espèrent l’assistance de l’Occident pour taper sur le gouvernement de relire ce rapport, notamment ses passages concernant la politique étrangère. Loin de penser que la Turquie s’éloignerait de l’Occident, l’Europe défend fermement les initiatives turques dans la région et les ouvertures entreprises.

Une Turquie qui entreprend le dialogue avec tout le monde afin de garantir la paix, qui essaye de mettre fin aux conflits et qui crée des liens de coopération mutuelle est aussi très importante pour l’UE. L’établissement de bons rapports avec ses voisins fait justement partie des conditions pour que la Turquie puisse intégrer l’Union Européenne. Et c’est ce que fait précisément la Turquie en développant ses relations avec l’Irak, la Syrie, l’Iran, l’autorité kurde du nord de l’Irak, l’Arménie, la Géorgie, la Russie, la Bulgarie et la Grèce.

Nous savons en vérité très bien que tout cela n’est un problème ni à Bruxelles ni à Washington. Le problème vient de certains lobbys néoconservateurs et proches d’Israël, qui sont devenus de moins en moins influent à Washington avec l’arrivée d’Obama au pouvoir. Quand ils disent que la Turquie rompt ses liens avec l’Occident, ils veulent en vérité deux choses : d’une part, que le gouvernement turc critique Israël, et, d’autre part, que les alliances politiques ou médiatiques sont en difficulté.

Ils voudraient ébranler les puissances globales et faire pression sur la Turquie, en lui reprochant de faire fausse route. Leurs thèses ne sont pas assez solides pour être prises au sérieux. Quel rapport y-a-il entre la critique turque d’Israël et une quelconque rupture avec l’Occident ? Israël représente-t-il l’Occident ? Israël est-il occidental quand il enfreint les valeurs politiques et humaines de l’Occident ? L’UE et ses pays membres critiquent au moins autant que la Turquie la politique israélienne dans la région. C’est-à-dire que la position turque par rapport à Israël n’est pas en contradiction avec celle de l’Occident.

Jamais dans son histoire, la Turquie n’avait autant formé un tout avec le reste du monde, dont fait partie l’Occident. En vérité, la Turquie s’ouvre au monde en sortant d’un isolationnisme auquel elle s’était condamnée. Elle ne croit plus au mythe d’un encerclement par des voisins hostiles et essaye de jouer dans la région un rôle pacifiste. Et elle sait que cette paix est nécessaire pour l’institutionnalisation de sa démocratie et le renforcement de son économie. Finalement, la Turquie ne se coupe pas de l’Occident, l’Occident a rompu les siens avec les kémalistes.

05 November 2009, Thursday



http://fr.zaman.com.tr/fr/yazarDetay.do?haberno=1352


Les bougies mouillées de l'Union européenne
par Piotr Smolar
LE MONDE | 19.11.09 | 13h40 • Mis à jour le 19.11.09 | 13h40

L'anniversaire est passé, les confettis balayés et une vilaine migraine gâche un peu la joie. La célébration des 20 ans de la chute du mur de Berlin a donné lieu à une coulée d'images aux couleurs flétries et de propos solennels. A juste titre, on s'est congratulé et on a rendu hommage aux héros célèbres et anonymes de cet événement majeur de l'histoire continentale. On a vanté pour la millième fois la solidité du couple franco-allemand, un exercice de style dont on ne perçoit pas vraiment l'incarnation politique.

Mais des discours prononcés à Berlin le 9 novembre, puis à Paris, le 11, pour l'armistice, une triste réalité a émergé : l'absence d'une vision pour l'Europe, d'un discours populaire et mobilisateur, au-delà de la sphère symbolique ; d'une stratégie politique ambitieuse et réaliste, c'est-à-dire tenant compte de la crise économique et du ressentiment des peuples contre la bureaucratie bruxelloise.

Le 9 novembre, personne n'avait interdit à Nicolas Sarkozy, Gordon Brown ou Angela Merkel de parler de l'avenir, devant une audience planétaire. Aucun ne l'a fait. Il semble que l'Europe n'ait plus rien à dire au monde, à moins que plus personne ne soit disposé à l'écouter. Elle n'a pas fait entièrement le deuil de sa centralité et de sa "mission civilisatrice", ce qui est particulièrement vrai pour la France, et ne sait promouvoir son exemplarité (droits de l'homme, Etat-providence).

Habituée à la paix sous protection américaine, à la quête du consensus et aux bonnes manières diplomatiques, elle balbutie face à des régimes brutaux, cyniques, non démocratiques. Elle célèbre son passé, frotte l'amulette de 1989, mais ne dessine pas les contours de son futur. Ses leaders n'ont pas l'imagination, voire le courage, pour l'envisager, pris au piège des calendriers nationaux. D'autant que la crise et les crispations identitaires rendent cette réflexion encore plus délicate.

Malgré le oui irlandais au traité de Lisbonne, qui permet enfin de sortir de l'impasse institutionnelle, l'Europe demeure flottante. Le rêve fédéraliste est révolu depuis longtemps. Reste la question - inépuisable - du degré d'intégration et d'incarnation. Les tractations pour les postes de président et de haut représentant de l'Union européenne (UE) ont mis au jour deux conceptions de l'Europe politique. La première préconise de laisser ouvert le robinet d'eau tiède, de choisir des personnalités consensuelles, car sans charisme. De ce point de vue, le bilan de Javier Solana au poste de haut représentant restera un modèle du genre, au-delà de ses prérogatives limitées.

L'autre conception, volontariste, prône une politisation accrue des plus hauts responsables de l'UE. Le traité de Lisbonne permet enfin de faire sauter le verrou de l'unanimité. Mieux outillés, soulagés par la fin de la paralysie institutionnelle, ces dirigeants devraient montrer la voie. Il y a de la place pour l'audace dans des domaines comme la justice, la défense, l'agriculture, la sécurité civile ou l'aide au développement. Mais pour bâtir, il faut accepter des compromis. Or un paradoxe affleure : ceux qui prônent une Europe politique forte, comme M. Sarkozy, sont aussi ceux qui renâclent à lâcher des pans de souveraineté nationale.

De ce point de vue, le rendez-vous politique de la crise mondiale et l'absence d'une réponse collective puissante ont constitué une grande déception. Comme on peut se désespérer, après deux conflits gaziers avec la Russie, de l'absence d'une stratégie énergétique cohérente à l'échelle de l'UE.

Inutile de se leurrer : sur bien des sujets, les agendas des nations prennent le pas sur celui de l'UE, dépourvue de la légitimité du suffrage universel, en dehors du Parlement. Mais il faut aussi être lucide : pour résumer brutalement, si la seule ambition du continent consiste à unifier les fichiers de police et à mutualiser les coûts d'expulsion des sans-papiers, inutile de s'étonner de la faible participation aux élections européennes.

Deux horizons pourraient inspirer les dirigeants de l'UE et les faire parler à la fois d'histoire et d'avenir, des racines européennes, de la paix et de la sécurité. Il s'agit des Balkans et de la Turquie. Il y a dix ans, l'OTAN bombardait Belgrade et mettait enfin un terme au cycle de guerres et de crimes qui ont endeuillé la région. Aujourd'hui, le paysage n'est pas idyllique, mais il promet. Un jour prochain, ces pays sortis des cendres de la Yougoslavie se retrouveront autour de la table du Conseil européen. Ce jour-là sera magnifique. Il faut le souhaiter, le réclamer, en faire la pédagogie, même si, ne rêvons pas, les Balkans ne soulèveront jamais l'enthousiasme dans nos contrées.

Et puis, il y a la Turquie. Depuis des années, les arguments de bonne foi côtoient les plus vils. La peur et les préjugés qui traversent les opinions publiques ne sont pas toujours combattus par les dirigeants. Pire, certains choisissent de les alimenter, par calculs. La démographie et la religion ne forment qu'un aspect du défi posé. La candidature turque représente un rendez-vous historique pour l'Europe, invitée à s'interroger sur ses frontières et son identité. Pourvu qu'elle n'oublie pas d'avoir ce débat avant même de trancher, dans un sens ou dans l'autre.

Courriel : smolar@lemonde.fr.

Piotr Smolar (Service International)

Article paru dans l'édition du 20.11.09


http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/19/les-bougies-mouillees-de-l-union-europeenne-par-piotr-smolar_1269279_3232.html



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