0 com ith/15/10. Com/Décisions Windhoek, le décembre 2015 Original : anglais/français



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DÉCISION 10.COM 10.b.1

Le Comité



  1. Prend note que l’Afghanistan a proposé la candidature de l’Attan (no 00986) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

L’Attan est une danse collective pratiquée par les communautés pachtounes, souvent à l’occasion de fêtes. Le groupe de danseurs, dont le nombre peut aller jusqu’à plusieurs dizaines, forme un cercle avec un tambour à double face placé au centre. Le tambourinaire imprime la cadence tandis qu’un animateur contrôle les rythmes des danseurs. Un instrument à percussion plus léger et une flûte se joignent au tambour, tandis que les mouvements de tête, de bras, de mains et de pieds des danseurs deviennent plus prononcés, se précisent et avancent de manière synchronisée. Le tout se termine dans une atmosphère de communion et de jubilation. La popularité grandissante de l’Attan a conduit à des représentations lors de mariages et de célébrations officielles, où la variété des mouvements et des instruments lui ont permis d’atteindre de nouveaux sommets artistiques. Pour les femmes, l’Attan représente un espace d’expression artistique dans lequel leur enthousiasme pour la tradition entraîne un processus de constante recréation. Les jeunes filles se sentent inspirées pour y prendre part lors de mariages et de rassemblements familiaux, souvent à l’invitation des membres des familles des futurs époux. L’Attan aide également les communautés divisées en tribus à présenter leur identité culturelle et sociale, et tient lieu d’expression publique de sentiments collectifs dans des moments heureux. L’Attan ravive et donne également un nouvel élan à des rassemblements qui font partie de la mémoire collective de la communauté.

  1. Décide que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.1 : La candidature ne délimite pas de manière adéquate le contour et la portée des communautés et/ou des groupes concernés, ni les personnes ayant des responsabilités spéciales dans la pratique et la transmission de l’Attan ; des informations complémentaires sont nécessaires pour identifier clairement les fonctions et les significations sociales et culturelles de l’élément, au-delà de généralités ou d’observations vagues ;

R.2 : Au lieu de démontrer comment une éventuelle inscription pourrait assurer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et sensibiliser à son importance, la candidature décrit les conséquences escomptées uniquement pour l’Attan ; de plus, les références à l’inscription en tant que « patrimoine mondial » comme gage d’authenticité ainsi qu’à la perpétuation d’un modèle ne sont pas compatibles avec l’esprit de la Convention ;

R.3 : En dehors de souligner la viabilité de longue date de l’Attan, la description des mesures de sauvegarde passées, en cours et proposées manque de clarté, de cohérence et de spécificité ; aussi bien la participation des communautés et des parties prenantes à leur planification et à leur mise en œuvre que la coopération entre l’ensemble des parties concernées doivent être élaborées en des termes plus concrets, en prêtant une attention particulière aux mesures visant à réduire les menaces potentielles susceptibles de peser sur l’élément suite à son éventuelle inscription ;

R.4 : La candidature fait référence à des demandes d’inscription soumises par des représentants et des membres des communautés mais ne contient que quatre lettres de consentement rédigées par des individus représentant quatre communautés sélectionnées, sans qu’aucune explication sur la procédure de sélection, l’identité de ces individus et la nature de leur implication dans le processus de candidature ne soit fournie ; en même temps, une participation active des communautés, groupes et individus pratiquant l’élément ne peut être évaluée compte tenu de la définition imprécise de ce dernier ;

R.5 : Bien que la candidature fournisse la preuve de l’inclusion de l’Attan dans le Registre du patrimoine culturel immatériel du Ministère de l’information et de la culture, elle ne parvient pas à démontrer que cette inclusion a été faite conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Décide de renvoyer la candidature de l’Attan à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Félicite l’État partie pour les progrès considérables effectués dans la mise en œuvre de la Convention malgré les graves crises politiques et sociales qu’il traverse et accueille avec satisfaction la soumission de sa première candidature à la Liste représentative ;

  3. Invite en outre l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, à éviter un vocabulaire inapproprié tel que « authenticité », « unique », « merveilleux » et « patrimoine mondial » ;

  4. Encourage l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, à envisager un titre de l’élément plus descriptif, à apporter un soin particulier à la clarté et à la spécificité des informations fournies et à joindre une vidéo bien préparée illustrant l’élément dans ses différents contextes culturels et sociaux.

DÉCISION 10.COM 10.b.2

Le Comité



  1. Prend note que l’Algérie a proposé la candidature du sbuâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara (no 00667) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Chaque année, les pèlerins des communautés zénètes, dans le sud-ouest du Sahara algérien, visitent les mausolées des saints pour commémorer la naissance du prophète Mahomet. Le sbuâ est un pèlerinage qui s’étale sur une semaine et comporte des pratiques culturelles festives liées à des activités de groupe, comme des visites et des célébrations accompagnées de chants et de danses. Les pèlerins terminent leur voyage le septième jour sur une place à l’extérieur d’une zawiya (institution communautaire) située au centre de Gourara, qui abrite le mausolée de Sidi El Hajd Belkacem. Les différents groupes de pèlerins fusionnent symboliquement autour d’un détenteur portant l’étendard du saint avant de rejoindre ensuite leurs groupes respectifs pour poursuivre le rituel, qui est dirigé par les pèlerins les plus âgés. Les femmes participent aux rassemblements en poussant des youyous et en présidant le rituel dit « de la meule », une semaine avant le début de la cérémonie, au cours duquel elles broient la première poignée de céréales utilisée pour faire le couscous mangé par les pèlerins. Les détenteurs de cette tradition peuvent remonter leur lignée jusqu’aux saints et se décrivent comme des descendants. Les enfants et les jeunes sont impliqués de manière formelle dans les différents aspects (actes, prières et chants), devenant peu à peu eux-mêmes les détenteurs de la connaissance. Compte-tenu de l’ensemble des croyances et des rites à l’œuvre dans le pèlerinage, le sbuâ est considéré par les communautés comme étant une expression de leur histoire et des liens qui les unissent.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Les connaissances et les pratiques liées au sbuâ se transmettent de génération en génération principalement à travers l’acte de participation lui-même ; l’élément réaffirme les liens religieux, sociaux et culturels entre des communautés qui pourraient autrement êtres rivales, leur procurant ainsi un sentiment commun d’identité et de continuité ;

R.2 : L’inscription de l’élément pourrait faire prendre davantage conscience de la capacité du patrimoine culturel immatériel à contribuer à une culture de la paix et à la réconciliation à travers des actes symboliques et un esprit festif ; elle pourrait également contribuer à la visibilité d’autres éléments dans la région et encourager leur sauvegarde, en particulier étant donné que la pratique du sbuâ intègre différents domaines du patrimoine culturel immatériel ;

R.3 : Bien que les mesures de sauvegarde proposées s’appuient en grande partie sur des efforts passés et présents, elles répondent néanmoins à de possibles conséquences involontaires de l’inscription et démontrent une participation active des communautés concernées dans leur planification et leur mise en œuvre ainsi que la coordination et le soutien fournis par les organismes gouvernementaux ;

R.4 : Outre leur participation aux recherches sur l’élément, les membres des communautés villageoises du Gourara et les gardiens des mausolées ont été impliqués dans l’ensemble du processus de candidature, de la sélection de l’élément à la vérification finale du dossier et ont fourni leur consentement libre, préalable et éclairé ;

R.5 : Le sbuâ de Gourara a été inclus depuis 2005 dans la Base de données nationale du patrimoine culturel immatériel, maintenue et mise à jour périodiquement par le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique.


  1. Inscrit le sbuâ, pèlerinage annuel à la zawiya Sidi El Hadj Belkacem, Gourara sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Encourage l’État partie à accorder une attention particulière pour s’assurer que les mesures de sauvegarde répondent de manière adéquate aux dynamiques sociales à l’œuvre sur le terrain ainsi qu’à la plus grande visibilité et l’attention accrue du public qui s’ensuivront de l’inscription de l’élément sur la Liste représentative.

DÉCISION 10.COM 10.b.3

Le Comité



  1. Prend note que l’Andorre, l’Espagne et la France ont proposé la candidature des fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées (no 01073) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Les fêtes du feu du solstice d’été ont lieu dans les Pyrénées chaque année la même nuit, quand le soleil est à son zénith. À la nuit tombée, les habitants de différents villes et villages portent des flambeaux depuis le sommet des montagnes pour embraser des bûchers de construction traditionnelle. Pour les jeunes, la descente de la montagne est un moment très spécial signifiant le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Le festival est considéré comme un moment qui offre un temps pour la régénération des liens sociaux et le renforcement des sentiments d’appartenance, d’identité et de continuité, avec des célébrations qui comprennent des danses folkloriques et des repas communaux. Des rôles sont assignés à des personnes spécifiques. Dans certaines municipalités, le maire est impliqué dans la mise à feu du premier bûcher. Dans d’autres, un prêtre bénit ou allume le feu. Ailleurs, l’homme le plus récemment marié dans le village allume le feu et mène la descente dans les villages. Souvent, des jeunes filles célibataires attendent l’arrivée des porteurs de flambeaux dans les villages avec du vin et des pâtisseries. Dans la matinée, les gens collectent des braises ou des cendres pour protéger leurs foyers et leurs jardins. L’élément a des racines profondes au sein des communautés locales et se perpétue grâce à un réseau d’associations et d’institutions locales. Le lieu le plus important de transmission est la famille, où les gens gardent vivante la mémoire de ce patrimoine.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : Les fêtes du feu du solstice d’été reflètent la régénération cyclique des liens familiaux et sociaux, promeuvent la culture du bénévolat, de la solidarité et de l’hospitalité et renforcent le sentiment d’appartenance, d’identité et de continuité des communautés pyrénéennes dans les trois États soumissionnaires ; la famille sert de centre de transmission de l’élément aux jeunes générations, appuyée par un réseau de porteurs de flambeaux et d’autres associations ;

R.2 : En plus d’une plus grande visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et de la sensibilisation à son importance en vertu du caractère multinational de l’élément, son inscription sur la Liste représentative pourrait apporter un éclairage sur les variétés culturelles et les solutions créatives adaptées à un contexte environnemental spécifique, confirmant ainsi l’importance du patrimoine culturel immatériel en tant que creuset de la diversité culturelle et garant du développement durable ;

R.3 : Issues d’un long processus de candidature, comprenant une analyse en profondeur de l’état actuel de la sauvegarde, les mesures de sauvegarde proposées se caractérisent par leur approche globale et transversale portant sur toutes les composantes immatérielles ainsi que sur certains aspects matériels tels que des espaces culturels et des routes ; ces mesures ont été élaborées de manière rigoureusement collaborative, les communautés jouant un rôle décisif dans leur conception et leur élaboration tandis que les États soumissionnaires ont garanti les budgets, l’assistance technique et les ressources humaines ;

R.4 : Le dossier de candidature démontre clairement une très large participation des communautés, groupes et individus concernés au cours d’un processus de candidature long, incontestablement collaboratif, en développement progressif, coordonné et exigeant ; de nombreux représentants de la population en général, d’associations et d’institutions locales pertinentes ont fourni un large éventail d’attestations de leur consentement libre, préalable et éclairé à la candidature ;

R.5 : L’inclusion de l’élément dans des inventaires des trois États soumissionnaires a été réalisée selon des procédures distinctes dans chaque État, mais toujours conformément aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit les fêtes du feu du solstice d’été dans les Pyrénées sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite les États soumissionnaires pour l’élaboration d’un dossier multinational exemplaire tant sur le fond que sur la forme ;

  3. Félicite en outre les États soumissionnaires d’avoir, en particulier, garanti et démontré la participation la plus large possible des communautés, groupes et individus concernés dans toutes les étapes de la préparation et de l’élaboration de la candidature et d’avoir fourni un large éventail de démonstrations et d'attestations de leur consentement libre, préalable et éclairé.

DÉCISION 10.COM 10.b.4

Le Comité



  1. Prend note que l’Argentine a proposé la candidature du filete porteño à Buenos Aires, technique picturale traditionnelle (no 01069) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le filete porteño de Buenos Aires est une technique de peinture traditionnelle utilisée pour des dessins ornementaux qui combine des couleurs brillantes et des styles de lettrage spécifiques. On peut la voir comme décoration des bus urbains et des camions, et elle est aussi utilisée pour les enseignes des magasins et, de plus en plus, comme décoration de la maison. Les images utilisées se rapportent au patrimoine de la ville, intégrant des éléments sociaux et religieux, et servent la mémoire collective. Les motifs populaires comprennent des images représentants des saints, des politiciens, des stars de musique et de sport admirés. Des dictons et proverbes sont parfois également intégrés dans les dessins. La technique commence par un dessin, qui est ensuite transféré sur un support. Peinture synthétique, vernis coloré et pinceaux spéciaux à poils longs sont ensuite utilisés pour la peinture. Les artisans du filete transmettent cette technique à tous ceux qui veulent l’apprendre. L’éducation formelle n’est pas nécessaire pour développer les compétences requises, ce qui représente une opportunité pour des jeunes de la communauté en danger d’exclusion sociale. Au cours des dernières décennies, une nouvelle génération d’artisanes est apparue dans des ateliers de filete et dans sa pratique en général, produisant une nouvelle esthétique pour cette forme artistique.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait aux critères suivants :

R.1 : La technique picturale du filete porteño véhicule les valeurs partagées, la mémoire collective et les goûts visuels des habitants de Buenos Aires ; la communauté de ses détenteurs et de ses praticiens regroupe aujourd’hui des hommes et des femmes qui acquièrent leurs connaissances et leurs savoir-faire de manière non formelle par l’apprentissage ; un récent renouveau de l’élément a apporté de nouvelles opportunités et des réponses créatives à l’évolution du tissu de la vie urbaine contemporaine ;

R.2 : La candidature dans son intégralité témoigne d’une interaction entre continuité et créativité dans la pratique du patrimoine culturel immatériel en général, et explique comment l’inscription pourrait contribuer au dialogue, au respect mutuel et à la coopération entre les différentes générations, les communautés de diverses origines et celles partageant des expressions artistiques similaires, bien qu’elle aurait pu mieux décrire comment l’inscription de l’élément pourrait contribuer à la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à sensibiliser à son importance ;

R.3 : En complément des efforts de sauvegarde existants, les mesures proposées sont orientées vers davantage de recherche et de documentation, le renforcement d’une association de praticiens et sa coopération avec les organismes gouvernementaux, la croissance et la diversification des activités de promotion et diverses autres actions qui pourraient favoriser un nouvel élan de revitalisation ; un partenariat entre artisans du filete et des organismes publics réduit le risque d’éventuelles conséquences involontaires de l’inscription ;

R.4 : La candidature est le résultat de la collaboration entre des membres appartenant à différents segments de la communauté et une équipe d’experts ; leur consentement libre, préalable et éclairé a été fourni par le biais d’une vidéo et de clips audio décrivant les détenteurs de l’élément ainsi que des citoyens anonymes de Buenos Aires qui expriment leur soutien à la candidature ;

R.5 : L’élément a été inclus en 2006 dans un inventaire appelé Patrimoine culturel de Buenos Aires en suivant un processus conforme aux articles 11 et 12 de la Convention.


  1. Inscrit le filete porteño à Buenos Aires, technique picturale traditionnelle sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ;

  2. Félicite l’État partie d’avoir proposé un élément qui révèle la capacité du patrimoine culturel immatériel à intégrer tradition et innovation dans le contexte d’une métropole moderne ;

  3. Félicite en outre l’État partie pour sa vidéo bien conçue décrivant les peintres de filete, leur travail concret, leurs concepts et leur identification à l’élément ;

  4. Encourage l’État partie à continuer à réfléchir comment l’élément pourrait contribuer à assurer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à sensibiliser à son importance aux niveaux local, national et international.

DÉCISION 10.COM 10.b.5

Le Comité



  1. Prend note que l’Arménie a proposé la candidature du kochari, danse collective traditionnelle (no 01079) pour inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

Le kochari est un type de danse collective traditionnelle pratiquée partout en Arménie, pendant les jours fériés, les pèlerinages, les fêtes nationales, les mariages et les cérémonies familiales. La danse est ouverte à tous les participants sans restriction de sexe, d’âge ou de statut social, le nombre de danseurs dépendant de l’espace disponible. L’accompagnement musical est joué sur des instruments de musique traditionnels à vent et à percussion, pendant que les danseurs, qui se tiennent par les mains, se déplacent à l’unisson suivant une ligne droite ou courbe, leurs pieds faisant des pas légers et leurs genoux en flexion en rythme avec leurs épaules. Chaque région a sa propre variation de kochari, se distinguant par sa mélodie et sa manière de danser. Le kochari est l’une des quelques danses folkloriques traditionnelles particulièrement populaire chez les jeunes, qui le perçoivent comme une expression d’unité et de solidarité nationale. Dans de nombreux villages, des groupes d’enfants et d’adultes sont considérés comme les principaux praticiens de la danse. Le kochari se transmet principalement en famille. Les plus jeunes apprennent les techniques lors des mariages et des célébrations mais aussi à travers une éducation formelle et non formelle dispensée par des groupes folkloriques traditionnels et des centres d’enseignement professionnels.

  1. Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier, la candidature satisfait au critère suivant :

R.1 : La danse collective kochari procure un sentiment d’identité ; elle est transmise aux jeunes générations dans les familles et à travers tout un ensemble de contextes non formels et formels ; il n’y a aucune restriction d’âge, de sexe ou de statut social, toutes les personnes d’une communauté ou prenant part à un événement donné participent à la danse ; elle est pratiquée en période de vacances, lors de pèlerinages, célébrations festives, mariages et autres festivités sociales ; elle est pratiquée dans des communautés urbaines et rurales.

  1. Décide en outre que l’information contenue dans le dossier de candidature n’est pas suffisante pour permettre au Comité de déterminer si les critères suivants sont satisfaits :

R.2 : La candidature ne parvient pas à démontrer de quelle manière une inscription sur la Liste représentative contribuerait à assurer la visibilité du patrimoine culturel immatériel en général et à sensibiliser à son importance ; tous les efforts portent sur le kochari lui-même, ses communautés et l’identité nationale dans le pays natal et parmi la diaspora ;

R.3 : Les activités en cours et planifiées sont principalement orientées vers la promotion, sans tenir suffisamment compte des possibles conséquences involontaires de l’inscription telles qu’une commercialisation excessive de la danse ou sa prévalence sur d’autres éléments, et n’incluent pas de mesures qui aideraient à la viabilité de variantes spécifiques dans le contexte familial et local ; le rôle des communautés concernées doit être plus clairement délimité et mieux différencié de celui de l’État soumissionnaire ;

R.4 : La preuve de la participation et du consentement des communautés est insuffisante, en particulier étant donné qu’il est dit que la nation tout entière s’identifie elle-même fortement à la danse ; la candidature révèle un processus de candidature nettement organisé de haut en bas et reflète une limitation des praticiens aux organisations et aux ensembles qui résident dans la capitale ; toutes les attestations de consentement libre, préalable et éclairé présentent ces caractéristiques ;

R.5 : Les informations sur l’inclusion de l’élément dans un inventaire sont incomplètes, notamment concernant la participation des communautés à l’identification et à la définition de l’élément, et la mise à jour régulière de l’inventaire.



  1. Décide de renvoyer la candidature du kochari, danse collective traditionnelle à l’État partie pour complément d’information et l’invite à resoumettre la candidature au Comité pour examen au cours d’un cycle suivant ;

  2. Recommande à l’État partie, s’il souhaite resoumettre la candidature, de veiller à ce que les informations restent cohérentes et claires et d’éviter les répétitions et les généralités.


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