Vive Montpellier Méditerranée Métropole ! Actu : des choix pour la culture Vision de vie : le thalamus sur le web



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Titina

Dasylva-Peyrin

04 67 52 28 95

titina.dasylva-peyrin@ville-montpellier.fr
Le tweet du mois

Chacun a son rôle à jouer pour contribuer concrètement à définir les projets du quartier.


Article 1

« Une adjointe doit être concrète »

Titina Dasylva-Peyrin sillonne les différents secteurs d’Hôpitaux-Facultés depuis 6 mois. La nouvelle adjointe connaît bien le quartier et entend mener ses actions avec efficacité.


Quand Titina Dasylva-Peyrin a découvert Montpellier il y a une dizaine d’années, sa richesse culturelle et la diversité de ses paysages l’ont frappée. « J’étais en vacances. J’arrivais de la grisaille parisienne. L’architecture de la ville m’a interpellée », se souvient celle qui, une fois ses études en audit et contrôle de gestion terminées, s’est installée dans le quartier Hôpitaux-Facultés en 2007. Depuis, elle ne l’a pas quitté.

Très impliquée dans le milieu associatif, la jeune femme soutient Philippe Saurel et est exclue, en même temps que lui, du Parti socialiste. Son engagement la conduit à devenir, à 34 ans, adjointe au maire, déléguée au quartier Hôpitaux-Facultés. « Ce territoire est multiple, constate cette passionnée des chiffres. Les étudiants côtoient des Montpelliérains de longue date. Et les attentes ne sont pas les mêmes selon les secteurs. Euromédecine n’est pas encore achevé tandis que la construction de logements est terminée à Malbosc, où il faut y développer des équipements ».

Déterminée, la jeune femme veut être efficace. Sa rigueur professionnelle rejaillit sur ses objectifs : « Il faut faire davantage avec moins de moyens. Il est donc nécessaire de bien définir les priorités pour répondre avec justesse aux besoins ».


Légende photo

Titina Dasylva-Peyrin.




Article 2

Patrimoine

Un herbier à ciel ouvert

Sur 1 kilomètre, les promeneurs du parc de Lunaret ont la possibilité de découvrir le patrimoine floral de Montpellier. Le sentier botanique, inauguré le 18 octobre, offre la possibilité de faire connaissance avec 37 espèces d’herbacées et d’arbustes, typiques de la garrigue méditerranéenne. Ciste de Montpellier, salsepareille, pin d’Alep…

Ce monde de senteurs accompagne le cheminement ponctué de panneaux soulignant les caractéristiques de la plante. Et l’usage que les hommes en ont fait, à travers les âges. Notamment les apothicaires et herboristes de Montpellier pour qui ces plantes formaient la base de leurs savoirs. Conçu par la Ville, ce sentier ­botanique enrichit le parc de Lunaret, dont les 100 hectares abritent déjà un zoo.
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P34

VISION DE VILLE > MOSSON

• aiguelongue • euromédecine • hauts-de-saint-priest • malbosc • plan des quatre-seigneurs • vert-bois




Chantal

Lévy-Rameau

04 67 40 55 01

chantal.levy-rameau@ville-montpellier.fr
Le tweet du mois

Heureux comme un enfant à la Mosson. École, piscine, médiathèque, MPT, stade, parc. La réussite éducative épanouie demeure le vrai bon départ.


Article 1

Vivre à son rythme

Le musicien Jérôme Viollet organise un stage de formation musicale autour de la méthode O Passo, une pédagogie innovante, du 20 au 23 novembre.


« Nous sommes des sous-développés du rythme, en France », assène Jérôme Viollet. Le percussionniste de 47 ans dresse ce constat après 25 ans de carrière et une expérience internationale qui l’a amené à se passionner pour les musiques afro-cubaines. ­Installé à Celleneuve depuis une quinzaine d’années, Jérôme Viollet, qui enseigne à l’Institut musical de formation professionnelle de Salon-de-Provence, s’efforce, au sein de l’association Métiss’art, de faire connaître les cultures caribéennes. Il présentera, du 20 au 23 novembre, le travail du musicien brésilien Lucas Ciavatta, inventeur d’O Passo, une méthode d’éducation musicale aujourd’hui utilisée dans le monde entier.

S’il a la chance de voyager pour son travail (il participera en décembre à un festival à Cuba), son point fixe demeure néanmoins sa maison, située non loin de l’église Sainte-Croix. En ce moment, entre deux tournées avec son groupe d’ethno-jazz, Iba Ibo Yoruba Specimen, Jérôme Viollet a pour projet d’ouvrir un lieu artistique, rue Icard, avec sa compagne, la danseuse Claudine Giral. « Celleneuve est dynamique, estime-t-il. Une belle énergie se dégage des habitants. Il y a une véritable polyrythmie de quartier ! ».


Légende photo

Compositeur, Jérôme Viollet trouve son inspiration dans les traditions musicales et spirituelles des peuples yoruba du Nigéria.



Article 2

Vivre ensemble

Sur la place Mansart

Les riverains de la place Mansart, à Celleneuve, ont alerté Chantal Lévy-Rameau, adjointe du quartier et Luc Albernhe, adjoint à l’Espace public sur des incivilités commises par plusieurs adolescents. « Ils sont sur les bancs, font du bruit très tard et laissent leurs détritus », relate une habitante.

Venue sur les lieux le 10 octobre, Chantal Lévy-Rameau avise quelques jeunes qui ont investi l’aire de jeux. La conversation s’engage : « Je n’ai rien à faire, Madame, je n’ai pas de ­travail ». « Et tu penses en trouver sur un toboggan ? » Les rires fusent. L’élue envisage plusieurs solutions, notamment déplacer les bancs ou installer des caméras, mais réserve sa réponse. Les habitants, eux, ont une certitude : ils ont été entendus.

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P35

VISION DE VILLE > PORT MARIANNE

• grammont • jacques-cœur • lironde • millénaire • odysseum • parc marianne • pompignane • richter


Permanence de l’adjoint de quartier

Maison pour tous Mélina-Mercouri842 rue de la Vieille Poste04 99 92 21 68


Article 1

Bienvenue au cours Florent

Les apprentis comédiens n’ont plus besoin de « monter » à Paris. Une prestigieuse école de théâtre s’installe à Montpellier en 2015.


Créé il y a 47 ans à Paris, le cours Florent ouvre une antenne à Montpellier. En septembre 2015, il s’installera sur le campus de l’école de commerce ESG Montpellier, en construction à Odysseum. Jérôme Léguillier, directeur de la pédagogie à Paris, prend la direction de cette école, qui bénéficie de la notoriété de ses anciens pensionnaires : Isabelle Adjani, Guillaume Gallienne, José Garcia… Ou encore Audrey Tautou, qui fut élève de Jérôme Léguillier, tout comme il fut lui-même élève de Francis Huster. « La pédagogie novatrice, inventée par François Florent en 1967, perdure, souligne-t-il. Il s’agit de révéler des talents d’acteurs, sans formatage, par un enseignement artistique pluridisciplinaire de haut niveau ».

Une centaine d’étudiants de la région va ainsi pouvoir recevoir les mêmes enseignements qu’à la capitale. Pourquoi Montpellier ? « C’est une ville dont l’activité culturelle, autant que le positionnement dans le sud, nous intéresse ».

Avant d’intégrer les trois ans de formation professionnelle, les élèves devront suivre un stage de 35 heures Le premier, du 26 au 31 décembre au théâtre La Vista (Figuerolles), sera suivi d’autres sessions en 2015. L’objectif : démarrer avec 2 classes de 1re année. Puis recruter sur audition, au printemps, en 2e année, des élèves ayant déjà une formation artistique.

contact.montpellier@coursflorent.fr

Légende photo

Les inscriptions pour les stages d’admission sont en cours.




Article 2

Logements

Parc Marianne s’étoffe

La 1re pierre de la résidence Novalia a été posée le 23 octobre dernier, à Parc Marianne, rue Jean-Ferrat, en limite sud du parc Georges-Charpak. Elle est réalisée par l’agence parisienne Koz architectes, dont les concepteurs, Christophe Ouhayoun et Nicolas Ziesel, sont des « militants d’une architecture expressive et joyeuse, et des esthètes de l’innovation sociale et environnementale ». Les architectes ont réparti les 37 nouveaux logements collectifs en accession libre de la résidence, sur deux immeubles jumeaux, avec stationnement privatif sous le socle. Ils seront livrés fin 2015. La ZAC Parc Marianne, réalisée par la Serm pour la Ville de Montpellier, depuis 2007, sera achevée en 2020. Avec un total de 2 000 logements, dont 258 en cours et 135 encore à réaliser.

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P36

VISION DE VILLE > PORT MARIANNE

• aiguerelles • cité mion • la rauze • la restanque • saint-martin • tournezy



Pascal

Krzyzanski

04 67 65 59 99

pascal.krzyzanski@ville-montpellier.fr

Le tweet du mois

Malgré les intempéries, aucune victime. Belle mobilisation de la population et des administratifs en période difficile. Merci à tous.


Article 1

Des clichés sur les bêtes

La Maison pour tous Boris-Vian propose une série d’expositions photographiques centrée sur l’animal.


Avec l’exposition Barbe bleue, la Maison pour tous Boris-Vian lance sa programmation photographique. Menée par l’atelier théâtre de la structure et animée par le photographe Jacques Fournier, cette série d’expositions organisée tout au long de l’année est l’occasion de découvrir le travail de jeunes artistes.

Au cours des cinq rendez-vous qui égrèneront l’année, les animaux seront à l’honneur. « Un thème passionnant », estime Jacques Fournier, qui l’a conduit à solliciter le travail des adhérents des ateliers photo de la Maison pour tous Boris-Vian, mais aussi des étudiants en photo à Prép’Arts, à Nîmes, ou ceux en arts du spectacle de l’Université Montpellier 3.

L’exposition d’hiver, intitulée Animalités 1, s’annonce mémorable. Une journée spéciale est prévue le 28 février, à l’occasion du ­vernissage, mélangeant photo et performance. Le public pourra participer à des ateliers ludiques et même se faire « tirer le ­portrait » avec son animal de compagnie.

À l’occasion des expositions, la Maison pour tous propose des visites et des ateliers autour de ces événements. Ces programmes élaborés par les animateurs de la structure municipale s’adressent aux jeunes et aux établissements scolaires.

Maison pour tous Boris Vian - 14 rue de l’Améthyste04 67 64 14 67
Légende photo

Animal urbain, une exposition à découvrir du 4 décembre au 9 janvier à Boris-Vian.

Photo de Laurelenn Jacquet.


Article 2

Exposition

Une circulation cohérente

Le 23 octobre, Pascal Krzyzanski a constaté les soucis de circulation affectant les riverains de la rue de la Laïcité, dans le secteur Saint-Martin. L’adjoint au maire délégué au quartier Prés d’Arènes a acté la demande de « Zone 30 », reconnaissant la crédibilité du projet. « Il est actuellement examiné en cohérence avec le Plan local de déplacement dans sa globalité. La décision d’aménagement interviendra en conséquence des conclusions de cette analyse », explique Pascal Krzyzanski. Auparavant, une concertation, rue de Centrayrargues a conduit à des travaux d’amélioration de voirie.

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P37

VISION DE VIE > C’EST DÉJÀ DEMAIN


Article 1

LE FAB’LAB D’ICI

Les Fab’Lab sont des ateliers de « bricolage numérique » ouverts à tous, où tout est encore à « inventer ensemble ».


Lancé à la fin des années 90 par Neil Gershenfeld, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le Fab’Lab - contraction de l’anglais fabrication laboratory (laboratoire de fabrication) - est un atelier de fabrication numérique.

Dans ce lieu ouvert à tous les publics, différents outils sont mis à disposition, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur, pour la conception et la réalisation d’objets.

Pour les adhérents de l’association, le Fab’Lab s’apparente à un café du commerce 2.0. Chacun apportant ses idées ou ses connaissances.

C’est un lieu d’expérimentation technique, scientifique, artistique ou industriel. Un atelier collaboratif d’échange, d’apprentissage, de création et de réalisation où les inventeurs partagent leurs avancées, posent leurs questions, échangent des solutions… Chacun peut trouver sa place au sein de la structure. Les non initiés sont accompagnés par des mordus de technique et les experts peuvent puiser leur inspiration dans les discussions avec les novices, afin de concrétiser des projets, de fabriquer des pièces uniques, voire des prototypes industriels pour les entreprises.

Ce concept a été décliné à Montpellier en 2012. Le LabSud est hébergé dans l’Hôtel d’entreprises de l’Agglomération à La Pompignane. Comme chaque Fab’Lab du monde, il respecte la charte édictée par le MIT, un texte fondateur qui édicte quelques grands principes, notamment : outils mis à disposition, fonctionnement de la structure, responsabilités et conditions d’utilisation.

LabSud - 120 Allée John Napierlabsud.org



Encadré

PERSPECTIVES

« LabSud est un lieu où seront inventés les tendances de demain et les nouveaux métiers. Les champs d’innovation sont immenses : modèles économiques, informatique embarquée, design, organisation sociale, droit, propriété intellectuelle… ».



Colonne

Témoignages

« Au LabSud, nous bricolons au sens noble du terme. Les adhérents y viennent pour collaborer et travailler en équipe. »

Jean-Philippe Civade Président de LabSud
« Je me suis fabriqué une imprimante 3D au Fab’Lab. J’ai commencé à imprimer des objets pour les enfants ou la vie quotidienne et un phare de plongée. C’est un plaisir de dessiner et de créer un objet. »

David Gautheron

Membre du Labsud

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P38-39

VISION DE VIE > QUALITÉ DE VILLE


Article 1

AGRICULTURE URBAINE

Avec les jardins familiaux et les jardins partagés, la Ville de Montpellier développe le lien social et initie les citadins à la production alimentaire.


Manger les légumes de son jardin, lorsque l’on vit en ville, c’est possible. La municipalité de Montpellier développe en effet plusieurs initiatives pour mettre à disposition des habitants des parcelles à cultiver.

La direction Paysage et Biodiversité gère aujourd’hui 158 jardins familiaux, répartis sur trois zones géographiques : Malbosc, Grands Grès, Rieucoulon. Ces parcelles, d’une superficie moyenne de 110 m² sont proposées à la location et réservées à la production familiale. « Si les jardins collectifs restent associés à une pratique de loisirs et de détente, on constate aussi qu’ils permettent de fournir un complément alimentaire non négligeable », explique Maarten Thiels, chargé de mission agriculture urbaine à la Ville. Pour bénéficier d’une parcelle, il suffit simplement de résider à Montpellier depuis plus de cinq ans et de ne pas posséder de jardin personnel. Petit bémol à ce dispositif exemplaire : son succès ! « Nous avons aujourd’hui d’importantes listes d’attente et les nouveaux inscrits doivent s’armer de patience ». D’autres expériences, menées dans d’autres quartiers de la ville, permettent un peu de consoler les candidats jardiniers. À l’exemple des 18 jardins partagés, gérés par des associations ou des structures (Maisons pour tous, club du 3e âge, CAF…).

Parmi les derniers en date, celui du Grand Mail à la Paillade ou le jardin partagé des Arceaux. « Ils permettent à tout le monde de se retrouver, quels que soient son âge ou ses compétences. Au cœur des quartiers, le jardin devient alors un facteur de lien social, d’échange, de solidarité, qui développe le mieux-vivre ensemble ».

Direction Paysage et BiodiversitéVille de Montpellier : 04 67 20 99 00montpellier.fr



Exergue

Un complément alimentaire pour les familles



Article 2

CULTIVONS NOTRE JARDIN

Stéphane Canet, président de l’association DSD*, décrypte le rôle social et pédagogique des jardins collectifs.


Fabriquer son compost, apprendre à gérer l’arrosage, connaître les plantations de saison… Pendant un an, l’association DSD* a assuré pour le compte de la Ville, l’animation du Jardin école à Malbosc et aux Grands Grès. « Cette animation gratuite, ouverte à tous, permet d’échanger techniques et expériences, notamment autour de l’agriculture biologique. Mais cette activité, qui fonctionne sur le mode participatif et la responsabilisation, est aussi vecteur de lien social. Entre les pratiquants, mais aussi entre les usagers des autres parcelles ou les habitants des quartiers alentours.

Au même titre que la culture ou le sport, le jardinage est un moyen d’insertion extraordinaire. On l’a vu lors de la création du jardin partagé sur le Grand Mail, qui a déclenché une vraie dynamique à l’échelle du quartier. Aujourd’hui, sous la tutelle de l’association Les Jardins de l’Espoir, ce sont les habitants qui ont pris le relais. Et le succès est si grand que les services de la Ville sont sollicités pour installer de nouvelles parcelles. Il faut cependant veiller à multiplier les liens avec différents usages et différents acteurs. Pour que ce qui relève de l’expérimentation s’inscrive dans la durée. Actuellement, dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires, nous travaillons d’ailleurs à des ateliers d’initiation pour les enfants ».

dsd-asso.com

*Association Développement Solidaire et Durable : DSD



Encadré

DE LA GRAINE

Légumes anciens, espèces rares… Dans les jardins collectifs, priorité est donnée à la préservation de la biodiversité semencière et potagère.



Colonne

Le projet

LE GOÛT DES SAISONS

Marie-Claude Passouant. Présidente de l’association La Rouquette des Arceaux.

« Le jardin collectif des Arceaux est né à la demande des riverains. La Mairie a mis le terrain à disposition, l’a aménagé, équipé. Nous sommes constitués en association et nous demandons une petite adhésion. Actuellement, nous sommes une trentaine à nous retrouver régulièrement. Avec une grande majorité de jeunes. Chacun vient quand il a le temps. On se retrouve souvent le mercredi soir dans un café pour parler des projets à mettre en place. En ce moment, nous préparons les plantations d’hiver. L’ambiance est très sympathique dans un site exceptionnel. Aux pieds des Arceaux. Avec beaucoup de passage. Les gens s’arrêtent pour donner des conseils. Nous avons même des personnes qui viennent pour les Restaurants du Cœur, qui se sont intégrés à notre équipe et nous donnent un coup de main. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues ».

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P40-41

VISION DE VIE > CULTURE
Article 1

Le Thalamus sur internet

La mise en ligne sur internet du Thalamus, la chronique médiévale de Montpellier, est le fruit d’un travail exemplaire d’historiens-chercheurs.


Que le plus grand nombre de personnes puisse avoir accès au document historique montpelliérain le plus célèbre. Voici le pari lancé par une équipe de chercheurs de l’université Montpellier 3 il y a 5 ans. Ce document est le Petit Thalamus, une chronique rédigée durant 2 siècles par des notaires montpelliérains.

Ce « journal de bord » de la seigneurie de Montpellier enregistrait les événements qui ont marqué la vie de la cité du Moyen-âge jusqu’au début du XVIIe siècle.

Au fil des pages, toute une époque apparaît : catastrophes climatiques, épidémies, troubles sociaux, dommages collatéraux de la guerre de Cent Ans, élections consulaires, visites royales, ­problèmes religieux. Rédigé en latin, puis en occitan, enfin en français à partir de 1502, le Petit Thalamus est actuellement conservé aux Archives municipales de Montpellier. Pour consulter ce document unique, les historiens doivent prendre moult précautions. L’idée a donc germé de le mettre en ligne, sur internet.

Il fallait d’abord traduire le document. Et retranscrire toutes les ­versions. « On en recense huit, dont deux conservées à Montpellier, explique Christine Feuillas, directrice des Archives municipales. Les autres se trouvent notamment à Nîmes, à Paris et même à la Bibliothèque royale de Belgique. Écrits à différentes périodes, certains faits historiques relatés ne se retrouvent pas dans les autres. Il ­fallait être exhaustif ».

Les latinistes et les occitanistes de l’université se sont attelés à la tâche. Un véritable travail de fourmi car certains mots sont abrégés, d’autres difficilement lisibles. La numérisation de l’exemplaire montpelliérain, réalisée par la Ville, a été un énorme gain de temps. Outre la ­traduction, les historiens ont relevé tous les signes, dessins ou commentaires apparus successivement sur les parchemins au cours des siècles.
Un autre volet du travail a été d’élaborer les « Notes critiques », c’est-à-dire les explications et commentaires des événements indiqués. Le projet a été alors rejoint par les historiens de la faculté de droit de l’Université Montpellier 1. La science historique a pris tout son sens, comme le laisse deviner Vincent Challet, maître de conférences et coordinateur du projet : « Au fur et à mesure que le travail avançait, des pistes de recherches s’ouvraient devant nous. Par exemple, les liens familiaux entre les consuls, qui ne sont pas encore très clairs. Que ce Petit Thalamus complet puisse dorénavant être accessible à tout le monde sur le web, va relancer l’intérêt pour l’histoire médiévale montpelliéraine qui est d’une richesse infinie ».

Un aspect qui a séduit l’Agence nationale de la recherche qui a accepté de financer le projet à hauteur de 120 000 euros aux côtés de la Ville de Montpellier et de la Région Languedoc-Roussillon.


La création du site internet sur lequel le Petit Thalamus sera désormais visible a bénéficié du savoir-faire numérique et humain de la prestigieuse École Nationale des Chartes. Une technologie de pointe a été utilisée pour le traitement de ce type de documents, celle du balisage électronique du texte (Text Encoding Initiative). Elle permet à l’internaute de faire apparaître sur son écran les pages numérisées du manuscrit et de dévoiler simultanément, en fonction des déplacements de la souris, la transcription ligne par ligne mais aussi l’ensemble de l’appareil critique, à la fois juridique, historique et philologique.

L’adresse du site internet sera dévoilée lors de l’inauguration de l’exposition consacrée au Petit Thalamus. Cette manifestation, du 19 novembre au 18 décembre, est exceptionnelle. Les 8 Thalami seront présentés au public dans la prestigieuse Bibliothèque universitaire de médecine. Le public pourra ainsi découvrir ces documents-mémoires, dont certains contiennent de superbes enluminures.


Le travail accompli par la vingtaine d’universitaires montpelliérains est exemplaire non seulement par l’ampleur du projet, mais aussi par les méthodes de recherches, associant de nombreuses disciplines. Il a parfaitement rempli l’objectif du départ : donner, par le biais des technologies les plus innovantes, un accès simple et direct à l’un des monuments de l’histoire et de l’identité médiévale montpelliéraine. « Le Petit Thalamus, qui est une œuvre consciente et planifiée, n’enregistre pas seulement l’histoire de la ville en créant une mémoire commune, constate Vincent Challet. Il joue un rôle fondamental dans l’émergence d’une conscience urbaine. Aux côtés de la Commune Clôture qui réalise l’unité physique de Montpellier à partir des années 1180, le Petit Thalamus, en contribuant à l’unité mentale de ses citoyens, a été l’un des éléments essentiels de la création de la ville ».

Exergue

Traduire les huit versions afin d’établir un Thalamus complet




Légende photo

1- Une vingtaine de chercheurs ont travaillé sur le projet.

2- Les enluminures et les dessins ont été numérisés et figurent dans l’édition en ligne du Petit Thalamus.

3- Le passé du Montpellier médiéval accessible à tous.



Encadré

Exposition

L’exposition sur le Thalamus se tient tous les après-midi dans la bibliothèque de la Faculté de médecine, 2 rue de l’École-de-Médecine du 19 novembre au 18 décembre.


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P42-43

VISION DE VIE > CEUX QU’ON M

Article 1

BD ENQUÊTE DU PÈRE

Scénario subtil et dessins épurés font d’Un jour il viendra frapper à ta porte une BD puissante sur la quête des origines. Un thème universel conté par Julien Frey et Dominique Mermoux.


Un jour il viendra frapper à ta porte est un bijou. De force et de justesse. À partir de son histoire intime, Julien Frey a conçu une bande dessinée universelle qui remue le lecteur. À la veille de devenir papa, le trentenaire part à la rencontre de son père qu’il n’a jamais vu. Loin de lui expliquer son absence, cet inconnu lui raconte un secret de famille s’étant déroulé dans le ghetto de Varsovie durant l’occupation nazie. Cette révélation déclenche une quête des origines qui l’amène de Montpellier jusqu’à Jérusalem. De cette matière première forte, ce scénariste, plus habitué à des productions jeunesse comme Casper le gentil fantôme, a su tirer un récit limpide. Il a bénéficié du regard de son ami, le dessinateur Dominique Mermoux, qui s’est fait connaître avec L’invitation. Leurs talents conjugués ne laissent place à aucun pathos.

« La plupart des BD autobiographiques sont écrites et dessinées par la même personne. Sur ce projet, Dominique a pu garder de la distance sur mon histoire et m’amener à simplifier mon propos », estime Julien Frey. Le Montpelliérain Guy Delisle, auteur de Chroniques de Jérusalem, leur a suggéré de travailler ensemble. « Mon travail s’affine, s’épure au fil du temps », note Dominique Mermoux, qui va jusqu’à gommer la bouche de Julien « afin que le ­lecteur puisse s’identifier, se projeter ». Un geste qui fait écho au thème du silence, du secret qui innerve leur BD. « Pour mon visage, Dominique a conservé mes traits. Pour le corps, il s’est inspiré du sien », note Julien. De fait, les deux jeunes montpelliérains sont complémentaires. De sa voix posée, Dominique confie qu’il aime la nature, est fan d’escalade. Là où Julien est plus urbain et carrément tête en l’air. « Moi, si je fais de l’escalade, je me tue ! D’ailleurs, je me perds tout le temps. Cela fait rire les dames de la crèche de mon fils ».

Le jeune papa s’attend à ce que la publication de son parcours suscite des questions. « J’ai raconté mon histoire en pensant que cela peut être utile à d’autres ». Aucune image, ni dialogue inutile dans la BD. Comme dans la dernière scène qui ravira tous ceux qui, un jour, se sont retrouvés Place de la comédie.

RDV : 22 novembre, 15h, FNAC de Montpellier



Exergue

Raconter mon histoire peut être utile à d’autres




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