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4

Annales, qui devinrent dès lors la source privilégiée de documentation pour les 

historiographes qui lui succédèrent : 

L



F

AILLE


 (Germain de), Annales de la ville de Toulouse depuis la réunion de la Comté de 

Toulouse à la couronne avec un abrégé de l’ancienne histoire de cette ville et un recueil de 

divers titres et actes pour servir de preuves ou d’éclaircissement à ces Annales, t. 1 : 

Toulouse, Colomyez et Posuel, 1687 ; t. 2 : Toulouse, Colomyes, 1701 [les listes sont données 

année par année en respectant les lacunes du premier livre des Histoires] 

 

A sa suite, et reprenant la plupart de ses erreurs, deux historiographes toulousains de 



la seconde moitié du XVIII

e

 siècle proposent des listes de capitouls  : 



R

AYNAL


 (Jean), Histoire de la ville de Toulouse, avec une notice des hommes illustres, une 

suite chronologique et historique des évêques et archevêques de cette ville et une table 

générale des capitouls, depuis la réunion du comté de Toulouse à la couronne jusqu’à 

présent, Toulouse, J.-F. Forest, 1759, 539-34 p., fig. [p. 467-539 : « Noms des capitouls avec 

la date de leur élection », depuis 1271 ; classement alphabétique] 

 

R

OZOI



 (Barnabé Farmian de), Annales de la ville de Toulouse, Paris, V

ve

 Duchesne, t. 1 : 



1771, [2]-445-208 p. ; t. 2 : 1772, VIII-507-67-252 p. ; t. 3 : 1772, VIII-602-195-79 p. ; t. 4 : 

1776, XII-644-195-68 p. [les listes sont regroupées par règne, dans les tome 2 et 3 pour la 

période qui nous intéresse] 

 

Même s’il s’en défend et s’il se targue de les compléter ou de les amender, ce 



dernier ne fait que copier scrupuleusement, jusqu’en 1610, les listes de La Faille. 

C’est dans la même période que paraît une œuvre anonyme, qui reproduit, mais de 

façon avouée cette fois-ci, le travail de ce dernier annaliste : 

[Anonyme]. Toulouse, table générale alphabétique et chronologique des noms des capitouls, 



jusques en 1768. Extraites, jusques en 1610, des Annales de la Ville de Toulouse par 

Lafaille ; et depuis 1610, jusques en 1768, des Registres du greffe du Senechal, s. l., s. d. [ca. 

1768], 24 p. 

 

Enfin, à la veille même de la Révolution, est imprimé l’ouvrage qui allait devenir 



jusqu’à aujourd’hui le livre de référence pour tous les historiens toulousains, et qui, il faut le 

signaler, comporte assurément le moins d’erreurs : 

A

BEL ET 


F

ROIDEFONT

Tableau chronologique des noms de Messieurs les Capitouls de la ville 

de Toulouse, Toulouse, J.-F. Baour, 1786. 

 

Il faut cependant signaler que tous ces auteurs ont dressé leurs listes en donnant les 



versions françaises et modernes des patronymes des capitouls

3

, au risque parfois de confondre 



des familles différentes. La plupart de ces travaux furent fidèlement rassemblés au XIX

e

 siècle 



par : 

                                                 

3

 A l’exclusion de certains patronymes qui s’étaient éteints avant la Renaissance. 




 

5

J



UILLAC

 (Gustave de), Recherches historiques sur l’ancien capitoulat de la ville de Toulouse



suivies de la liste de ses magistrats depuis l’an 1147 jusqu’en 1790, Toulouse, Delboy, 1855, 

103 p. [p. 55-103 : Table générale alphabétique des consuls et capitouls de Toulouse, depuis 



l’année 1147 jusques et compris le mois de février de l’année 1790, d’après les listes publiées 

par La Faille, du Rozoi, Abel et Froidefont, et par M. Du Mège

 

 



L’ensemble de ces ouvrages, de même que quelques-uns des manuscrits dont nous 

allons parler maintenant, ont fait l’objet d’une analyse critique de la part de mon prédécesseur 

Ernest Roschach

4

. Redressant au passage un certain nombre d’erreurs ou de falsifications, il 



concluait avec raison : « aucune des publications de listes municipales imprimées jusqu’à ce 

jour ne peut faire foi, au moins pour les époques antérieures au dix-septième siècle, et toutes 

fournissent matière à des rectifications considérables

5

. »  Mais il n’eut pas le loisir de mener à 



bien cette entreprise systématique de correction qui, jusqu’à ce jour, n’a toujours pas été 

réalisée


6

 



b) Sources manuscrites 

 

Les Archives municipales conservent une série de registres manuscrits dans lesquels 

ont été transcrites les listes de capitouls, en général depuis 1295, classés de façon 

chronologique ou alphabétique. Le plus sérieux d’entre eux est l’œuvre de historien-archiviste 

itinérant Pierre Louvet, qui non seulement transcrit les noms dans la langue du document 

original mais donne également avec exactitude les qualités qui les accompagnaient

7

 :  


 

BB 192 (Reg. papier, 215 p.) : p. 1-81 : Catalogue de Messieurs les Capitouls de la présante 

ville de Tholose despuis l’an 1295, extraicts des livres des Annalles, rangés par ordre 

alphabétique et mis à l’année qu’ils ont commancé d’entrer en charge, faict la présante année 

                                                 

4

  R


OSCHACH

 (Ernest), « Les listes municipales de Toulouse, du XII

e

 au XVII


e

 siècle », dans Mémoires de 



l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 8

e

 série, t. VII, 1885, p. 1-22. 



5

 Ibid., p. 22. 

6

 Paradoxalement, grâce aux travaux de L



IMOUZIN

-L

AMOTHE 



(R.),

 

La commune de Toulouse, p. 243-256 (1120-

1248), et surtout de M

UNDY


 (John Hine), Liberty and Political Power in Toulouse (1050-1250), New York, 

Columbia University Press, 1954, appendix I, part II, p. 173-188 (1120-1235) et id., Society and government at 



Toulouse in the age of the Cathars, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 1997, p. 385-416 (1120-

1280), les listes des consuls toulousains entre 1120 et 1281 sont plus exactes que celles des XIV

e

-XV


e

 siècles. 

7

 Sur ce personnage et son travail dans les archives toulousaines, voir R



OSCHACH

 (Ernest), Inventaire, p. 

LXXXII et LXXXIV ; id., « Les listes municipales de Toulouse, du XII

e

 au XVII



e

 siècle », dans Mémoires de 



l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, 8

e

 série, t. VII, 1885, p. 2-5 ; voir aussi 



« Notes bio-bibliographiques sur Louvet », dans Archives de la ville de Montpellier, tome 1 : Inventaire du 

grand chartrier, Montpellier, Impr. Serre et Roumégous, 1895-1899, p. XXXI-LII, et M

ERAS


 (Mathieu), « Pierre 

Louvet, archiviste et historien, et Montpellier », dans Etudes héraultaises, 2001, p. ???. 




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