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René Dzagoyan
Paru dans Azad Magazine

samedi 9 mars 2013,


Ara ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87698

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71978

Dépêche de l'APA [ 11 Mars 2013 11:19 ] - Agence de Presse d'Azerbaïdjan

Le Collectif VAN vous propose un article de l'APA (Agence de presse azérie) daté du 11 mars 2013. Les articles de ce site (écrits généralement dans un français rudimentaire) ne sont pas commentés de notre part. Ils peuvent contenir des propos négationnistes envers le génocide arménien ou d'autres informations à prendre sous toute réserve.

APA


Diplomate iranien: « Pendant la guerre du Karabakh, l'Iran a aidé aux militants arméniens »

[ 11 Mars 2013 11:19 ]

Bakou. Konul Jafarli - APA. Pendant la guerre du Karabakh, l'Iran a aidé aux groupes armés arméniens combats à Karabakh, a écrit l'un des sites les plus influents en Iran «Irdiplomacy».

Le diplomate iranien, dont le nom n'est pas mentionné dans l'article, a déclaré que l'Azerbaïdjan voudrais revenir Karabakh et ainsi fera la guerre: « Mais a été incapable d'atteindre son but. Dans cette guerre, l'Iran a aidé aux soldats arméniens. Et ce fut a causé des différences entre Bakou et Téhéran » a-t-il dit.



http://fr.apa.az/news/19288

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71999


    1. AZERBAIDJAN/ARMENIE/JUIFS

L’Azerbaïdjan appelle la communauté juive de ne pas manifester de position pro-arménienne

NAM


« J’appelle les membres de American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) de répondre aux députés qui représentent leurs pays et de ne pas tomber sous l’influence de groupes de pression pro-arméniens » a déclaré l’ambassadeur d’Azerbaïdjan aux Etas-Unis Elin Suleymanov lors de la réunion annuelle de l’AIPAC cité par l’agence de presse azérie APA.

« L’Azerbaïdjan remplit ses engagements entrepris dans les relations avec Israël. Nous aimerions que les membres de l’AIPAC représentant les intérêts d’Israël aux États-Unis et les politiciens, qui sont proches de nous, ne montrent pas de positions pro-arméniennes ou anti-azerbaïdjanaises ».

A titre d’exemple, l’ambassadeur a noté les efforts déployés par le congressiste Berman, qui est soutenu par les membres de l’AIPAC, visant à empêcher la livraison d’équipements navals produits par les Etats-Unis en Azerbaïdjan. Bien que, l’Azerbaïdjan n’ait pas de frontière maritime avec l’Arménie, le représentant Berman affirme que l’Azerbaïdjan peut utiliser les équipements mentionnés ci-dessus contre l’Arménie. Il a également mentionné qu’en raison des tentatives du sénateur Menendez les États-Unis n’ont pas nommé d’ambassadeur en Azerbaïdjan durant un an et demi.

dimanche 10 mars 2013,


Stéphane ©armenews.com

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71990

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71990

L’ANCA proteste contre les remarques anti-arméniennes de l’ambassadeur d’Azerbaidjan

NAM


Le Comité National Arménien d’Amérique (ANCA), face aux tirades anti-arméniennes par des leaders et des diplomates azéris, a officiellement protesté devant l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) quant aux remarques de l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan aux Etats-Unis Elin Suleymanov, à la conférence annuelle de l’organisation.

Selon les médias azéris l’Ambassadeur Suleymanov, pendant la conférence a averti les partisans d’Israël de ne pas “ tomber sous l’influence de groupes de lobby pro arméniens“.

Le 7 mars dans une lettre, le Directeur de l’ANCA Aram Hamparian a expliqué que : “le renforcement des liens entre les États-Unis et Israël n’a pas besoin d’impliquer l’appui pour des régimes dictatoriaux. Le soutien à Israël ne requière pas non plus la mise à disposition d’une plate-forme pour des personnes, comme l’Ambassadeur Suleymanov, qui s’engage dans la même sorte de discours haïssables, de conspirateur, qui a été employé pour rendre démoniaque Israël et ses partisans dans le monde entier.“

Aram Hamparian a spécifiquement demandé à l’AIPAC “de réévaluer les dimensions morales et pratiques de l’association de votre organisation avec le Président va-t-en guerre de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, un dictateur qui, répercutant les discours vénéneux de l’ère de l’Holocauste d’Adolf Hitler contre des Juifs, a annoncé ouvertement que “tous les Arméniens du monde ” sont ses ennemis.“ Il a ajouté qu’Aliyev, en disant que “l’Arménie comme pays n’a d’aucune valeur ...est en réalité une colonie, un avant-poste dirigé de l’étranger, un territoire artificiellement créé sur les terres antiques azéries“ attaquait le droit d’exister de l’Arménie dans un langage terrifiant semblable à ceux qui cherchent à détruire Israël.“

lundi 11 mars 2013,
Stéphane ©armenews.com

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=87734

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=72012
FRANCE

Affaire Merah: les familles des victimes divisées

L'Express

Par Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut, publié le 11/03/2013 à 10:57

Un an après les drames de Toulouse et de Montauban, les parties civiles apparaissent plus divisées que jamais quant à la conduite à tenir face aux investigations judiciaires et journalistiques.

Albert Chennouf, le père de l'un des parachutistes assassinés, se montre le plus virulent lorsqu'il s'agit de dénoncer les erreurs des services de renseignements dans l'"affaire Merah". Dès les premières semaines d'enquête, il souhaitait que des poursuites soient engagées contre l'ex patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, et contre le chef de l'Etat sortant, Nicolas Sarkozy. "Je n'en veux pas à Merah, j'en veux à l'Etat", résumait-il récemment dans un entretien au Parisien magazine, à l'occasion de la sortie de son livre (1).

L'avocate de la famille Chennouf, Me Béatrice Dubreuil, a déposé une plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et non empêchement de crime. Depuis le 18 février, le parquet de Paris est saisi d'une enquête préliminaire en ce sens. Pour Me Samia Maktouf, conseil de la mère du premier militaire tué, "le ministre de l'Intérieur (NDLR: Manuel Valls) a reconnu les failles, les erreurs et les fautes imputables à la DCRI".

Mais est-ce le rôle de magistrats que d'instruire le procès de ce service? "La DCRI, même fautive dans son analyse, son suivi et son traitement de l'affaire Merah, ne peut et ne doit être tenue comme complice de Mohamed Merah", analyse Me Patrick Klugman, avocat de la famille Sandler, dont trois membres ont été assassinés à l'école juive Ozar Hatorah, à Toulouse. Mes Marie-Laure Ingouf et Jean Tamalet, conseils de Hatim Ibn Ziaten, frère du premier parachutiste assassiné, sont eux aussi favorables à une stricte séparation entre le volet pénal, visant à traduire en justice les complices de Merah, et les rapports d'enquête administratifs, chargés d'analyser les dysfonctionnements. D'autant que l'Assemblée nationale mène, de son côté, une enquête parlementaire sur le suivi et la surveillance des mouvements radicaux armés, directement en lien avec le dossier.

Le travail journalistique ne fait pas non plus l'unanimité chez les proches des victimes. Le 6 mars dernier, le documentaire consacré à l'affaire Merah, sur France 3 - notamment l'interview de la mère et d'une soeur de l'assassin - a cristallisé les positions. "Il y a une forme d'indécence et d'obscénité à mettre en avant les deux personnes les plus proches de Mohamed Merah, tant familialement qu'idéologiquement", ont estimé Mes Ariel Goldmann, Patrick Klugman et Elie Corchia, avocats de la famille Sandler. Ils ont demandé la déprogrammation du sujet. Albert Chennouf, lui, a soutenu sa diffusion: "Même si cette émission doit me perturber, je préfère l'excès de liberté d'expression que pas du tout."

Le tribunal de grande instance de Paris a finalement autorisé la chaîne à diffuser le documentaire après le retrait d'une scène d'assassinat reconstituée.

Aujourd'hui encore, chaque information de presse réveille la douleur des proches des victimes. Ceux-ci craignent, par dessus tout, de voir surgir les vidéos des assassinats tournées par Merah et placées sous scellés.

(1) Abel, mon fils, ma bataille, Editions du Moment

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/affaire-merah-les-familles-des-victimes-divisees_1230737.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=72002


Un an après l'affaire Merah, le renseignement français est en crise

20 Minutes

Créé le 07/03/2013 à 15h16 -- Mis à jour le 10/03/2013 à 20h27

SECURITE – Pointées du doigt, les méthodes de travail de la DCRI n'ont pas évolué…

Interpellations prématurées dans l’affaire de Tarnac, trop tardives pour le dossier Merah. Un an après le premier des sept meurtres du tueur toulousain, les services de renseignement sont «hantés par l’idée de louper quelque chose», à en croire le député PS Jean-Jacques Urvoas, chargé par Manuel Valls de conduire une mission d’évaluation du renseignement.

La direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), mise en cause dans l’affaire, n’a pas relevé la tête. Manque de communication, suspicions entre agents, rétention d’informations avec les services territoriaux… Les écueils de l’affaire Merah, mis en lumière par un rapport de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) en octobre 2012, n’ont pas véritablement eu d’effets concrets au sein de la «Centrale», si ce n’est le limogeage de son patron, Bernard Squarcini. «En interne, ça ne fonctionne toujours pas. Ils ne discutent pas entre eux. Tout le monde a peur de tout le monde», s’inquiète Yanick Danio, délégué national du syndicat Unité Police (SGP-FO) et ancien officier des renseignements généraux.

Ces tensions, exacerbées avec l'affaire Merah, s'étaient cristallisées lors de la création de la DCRI en 2008 par décret, née de la fusion de la direction de la surveillance du territoire (DST) et de la direction centrale des renseignements généraux (DCRG). «La culture de la DST a pris le pas sur les RG. Les services sont encore beaucoup trop cloisonnés, trop hiérarchisés», alarme Yannick Danio. «Toutes les polices du monde sont confrontées à ces problèmes structurels d’échanges d’informations», relativise Fabien Jobard, chercheur au CNRS et directeur du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip).



Réforme du renseignement à venir

La crise du renseignement touche aussi les effectifs de l’ancienne DCRG qui ont rejoint en 2008 la sous-direction de l’information générale (SDIG), rattachée à la direction centrale de la sécurité publique (DCSP). Selon les observateurs, ils se sont sentis écartés de la fonction «noble» du renseignement, avec le sentiment d’être voués à disparaître. Frédéric Ocqueteau, chercheur du Cesdip, relève toutefois un point positif. «Ils ont finalement réussi à vendre un savoir-faire devenu nécessaire auprès des directeurs départementaux et des préfets». Aujourd’hui, leurs inquiétudes sont, selon lui, liées à un «déficit d’image et de reconnaissance».

Redonner de la grandeur aux services de renseignement. C’est en substance le message que veut laisser Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), en minimisant l'échec de la DCRI dans l'affaire Merah. «Au milieu de 50 dossiers, n’est-il pas anormal que le moins intéressant, celui de Merah, passe en dernier? Quand bien même, les erreurs successives de la DCRI auraient été évitées, Merah serait, je crois, quand même passé entre les mailles du filet», estime-t-il.

La réforme du renseignement ne devrait pas tarder à se lancer. Le travail de la mission d’évaluation du renseignement doit être remise au ministre de l’Intérieur à la fin du mois. Auteur d’un essai en avril 2011 sur la question, Jean-Jacques Urvoas, qui aborde l’affaire Merah comme «un cas d’école», plaide pour que les missions du renseignement soient inscrites dans la loi. «L’angoisse de se louper rend les services fragiles. Ils ont besoin d’une protection législative. Le temps est venu de dire que le renseignement est un outil efficace et utile», insiste-t-il. Selon lui, il faut doter la DCRI de «capteurs locaux» disposant d’une «capacité d’autonomie reconnue» et d’outils législatifs pour renforcer, entre autres, la «surveillance sur Internet» et permettre notamment «l’intrusion» dans les ordinateurs des apprentis terroristes.



William Molinié

Plus d'informations sur ce sujet en vidéo



Voir la vidéo:

http://www.20minutes.fr/societe/1114071-20130307-an-apres-laffaire-merah-renseignement-francais-crise

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=72005

SUISSE/COMMUNAUTE ARMENIENNE

Aznavour passera au Festival international de Films de Fribourg




RTS.ch

10.03.2013 10:28

Charles Aznavour joue dans "Ararat", d'Atom Egoyan. [FIFF]
Le chanteur français d'origine arménienne participera, jeudi 21 mars, à une journée consacrée à la diaspora arménienne dans le cadre du festival.

Charles Aznavour fera une apparition au Festival International de Films de Fribourg (du 16 au 23 mars 2013), a annoncé dimanche l'organisation de l'événement dans un communiqué.

Le chanteur d'origine arménienne participera, jeudi 21 mars, à une journée dédiée à la diaspora arménienne et à l'oeuvre du réalisateur Atom Egoyan.

Comédien dans un film d'Atom Egoyan

Ambassadeur d’Arménie et comédien dans "Ararat" d’Atom Egoyan, projeté à 15h ce jour-là, Charles Aznavour participera notamment, à 19h30, au débat sur l’Arménie qui suivra la projection de deux films choisis par Atom Egoyan: "140 Drams", court métrage d’Oksana Mirzoyan (également présente), et Sayat Nova, chef-d’œuvre de l’histoire du cinéma signé Sergei Parajanov.

Le festival avait déjà annoncé, vendredi, la venue de l'ex-footballeur Eric Cantona.

ptur


Lire aussi:

Agenda - Charles Aznavour au FIFF (Festival international de Films de Fribourg)
http://www.collectifvan.org/article.php?r=5&id=71981

http://www.rts.ch/info/culture/4723906-aznavour-passera-au-festival-international-de-films-de-fribourg.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71980

LIBAN/COMMUNAUTE ARMENIENNE

Quant le chœur de Geghard révèle le divin

L'Orient Le Jour



Colette KHALAF | 01/03/2013

À la cathédrale Saint-Louis des capucins, le chœur vocal féminin du monastère de Geghard a interprété a cappella un magnifique répertoire de chants sacrés arméniens et européens. Plus de 90 minutes d’une sublime beauté.

Il était très difficile ce soir-là d’applaudir après chaque chant, d’autant que toute prestation vocale plongeait le public dans un moment de contemplation. Encore plus difficile de ne pas applaudir, car comment ne pas exprimer cette joie contenue à l’écoute de ces voix divines?

Le chœur vocal féminin vient de la profonde Arménie et, plus précisément, de ce monastère de Geghard enfoui dans les montagnes. De cette Arménie qui a été la première nation à adopter officiellement le christianisme (301 après J-C). C’est grâce à la création de l’alphabet arménien par Mesrob Machtots en 405 après J-C qu’a été permise la transmission des textes liturgiques. Quant à la musique religieuse arménienne, elle provient principalement de deux manuscrits des IVe et Ve siècles : le Jamakirk (bréviaire) qui rassemble les hymnes de la liturgie et le Charag’nots (rituel), regroupant les hymnes chantés aux différentes fêtes de l’année. Jusqu’au Xe siècle, le chant sacré arménien restera sobre, avec des mélodies syllabiques et des textes proches de la doctrine. Si, plus tard, les hymnes s’enrichissent poétiquement et musicalement, la musique sacrée reste pourtant liturgique jusqu’à ce que le père Komitas introduise la polyphonie à la fin du XIXe siècle. Mais quelles que soient les modifications subies au cours des années, cette musique demeure le reflet de la vie au quotidien du citoyen arménien et de sa spiritualité. Elle imprègne presque sa chair et son cœur. Dans sa structure et ses textes, elle raconte la douleur de ce peuple si longtemps meurtri.


Tout ce qu’il y a de divin...


C’est ce qu’a révélé ce soir-là le chœur composé de huit femmes avec, pour directeur artistique, Mher Navoyan.
En arc de cercle devant l’autel, éclairés par des bougies et quelques lumières indirectes et face à l’audience, les interprètes aux voix divines, dirigés par Anahit Papayan, ont entonné surtout des «sharagans» (hymne), des «daghs» (ode) et des chants de la liturgie divine. La musique traditionnelle arménienne se distingue de l’occidentale par ses sonorités, mais aussi par sa structure. Elle est construite sur des modes mélodiques qui lui sont propres, sans aucune relation avec les modes majeurs et mineurs de la musique occidentale. C’est pour marquer cette différence que le chœur a présenté dans une première partie des Ave Maria de Mozart, de Claudio Monteverdi ou encore de Marie-Line Rivière, ainsi que des morceaux de Brahms et de William Byrd, toujours en hommage à la Vierge Marie. Les deux dernières compositions étaient dédiées aux victimes du massacre de Sumgait en Azebaïdjan qu’on célèbre durant la messe tous les 27 février, dira Anahit Papayan.

Après un intervalle de vingt minutes, la seconde partie introduisait l’audience dans ce qui semblait traduire l’identité arménienne. Les chanteuses avaient échangé d’ailleurs leurs robes noires contre un costume traditionnel. Les suppliques à la Vierge, notamment celles composées par Movses Khorenatsi ou même les chants médiévaux d’anonymes, étaient soit interprétées solo, soit par cette polyphonie de voix indépendantes et pourtant liées les unes aux autres par ces règles qu’on appelle l’harmonie. Des hymnes à la joie, mais aussi d’autres entonnés le vendredi saint et qui confortent l’homme dans tout ce qu’il a de bon et de merveilleux en lui.



http://www.lorientlejour.com/category/Culture/article/803020/Quant_le_choeur_de_Geghard_revele_le_divin.html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=71989

Leçons de sagesse avec Ésope en langue arménienne...

L'Orient Le Jour



Edgar DAVIDIAN | 08/03/2013

Théâtre Rendez-vous annuel des amoureux de la scène en langue arménienne au théâtre Hagop Der Melkonian (Bourj Hammoud). À l’affiche, « Le Renard et les raisins » du Brésilien Guilhermo Figuereido.

Leçons de sagesse avec Ésope qui inspira à La Fontaine, devant l’incapacité de satisfaire nos désirs, cette phrase lapidaire : « Trop verts, ils sont bons pour des goujats ! »
Salle comble pour la première autour des fables d’Ésope. Une tragi-comédie signée Guilhermo Figuereido, dramaturge contemporain décédé en 1997, où le théâtre, dans un sillage sagement «pirandellien», prend la voilette de l’histoire antique. Pour asséner de belles leçons de réflexion et de comportement devant la cupidité, l’arrogance, la vanité et la fatuité des êtres. Et tout cela en remontant à Samos, bien avant l’ère christique.

Dans un décor dépouillé mais efficace (avec cependant un point disgracieux dans le tableau : des micros noirs qui pendouillent en l’air comme des tarentules géantes), fait de voilages en gaze blanc et rose sur quelques colonnes ioniennes, avec sculptures de feuilles d’acanthes. Colonnes se profilant sur une étoffe satinée représentant un fond bleu d’azur méditerranéen. Entre ciel et terre, sur une terrasse brassant l’air du large, par-delà intrigues et complots sous un même toit, six personnages en quête de richesse, paix de l’esprit, liberté et amour.

Dans cet intérieur livré à tous les vents, vit un couple bourgeois et frivole, formé par la belle Cléa et son pompeux mari Xantus. À leur service, la dodue camériste Méli qui en pince pour le patron. Arrive dans ce chaudron conjugal branlant, Ésope le fabuliste, personnage à la laideur répugnante, rusé, bossu, au nez en éteignoir de bougie, mais pétillant d’intelligence et de sagesse, malgré son statut inférieur d’esclave. Un vrai renard. Un manipulateur pour ces cervelles d’oiseau et, contre toute attente, qui volera même le cœur de l’épouse que la vertu et la fidélité n’étouffent guère... Ajoutez à cette brochette un Éthiopien tout noir, muet, pour cravacher l’esclave et un centurion au casque en crête de coq pour semer la zizanie et enivrer, en une soirée bien arrosée, le maître des lieux. Et lui soutirer, mine de rien, tous biens et dignité...

Sur ce canevas boulevardier, très style vaudeville avec revirement de situations (mais sans portes qui claquent !) et quiproquos, un peu loufoque et caricatural, entre deux répliques cocasses et envolées philosophico-métaphysiques, le renard regarde avec envie ces «raisins» (comprendre la beauté de Cléa, le pouvoir d’argent et de liberté de son maître, ainsi que son rêve et son besoin de voyager au loin) mais, sachant la témérité de ses désirs, ne succombe pas à ses tentations.

Traduite dans une langue arménienne usuelle simple, cette pièce (un peu trop longue avec ses actes qui durent plus de deux heures !) aurait gagné à être abrégée, allégée. Avec des costumes d’une exquise élégance (Alice Avakian), dans une mise en scène (signée Yervant Ghazandjian, arrivé d’Erevan il y a un mois et demi pour mener à bien l’entreprise) sobre et quelque peu académique, sans trouvailles scéniques réelles et un démarrage lent, les personnages campent habilement leurs rôles farfelus et un peu disjonctés.

Cléa (Arpie Soghomonian Karamlian) ne se contente pas d’être séduisante (en rose ou en blanc) mais a de l’éclat et un jeu juste. Xantus (Harout Manouguian), même s’il oublie parfois son texte, reste sympathique dans sa balourdise et sa gestuelle grandiloquente. Méli est délicieuse (Christina Srapanian) dans sa déclaration d’amour non partagé. Le centurion (Hovakim Kechichian), toujours hagard et perdu, baragouine ses «oui» et ses «non» en tâtonnant, pour retrouver ses mots ou son texte!

La palme du meilleur acteur revient sans conteste à Harout Torossian. Il incarne un Ésope plus vrai que nature. Émotion, sensibilité, maîtrise du regard, du geste et de la voix, dans le cadre d’un théâtre très classique, très conventionnel. Sa prestation nuancée donne du nerf à une pièce qui oscille entre humour et mélo, avec un discours parfois verbeux et sentencieux.

Un bon moment de théâtre, malgré longueur et certains creux, où divertissement, drôlerie, culture, morale et réflexion (effet de miroir pour un pays comme le nôtre, rongé par le consumérisme, les apparences clinquantes, le renversement des valeurs, la rapacité et l’anarchie) font un heureux ménage. Pour une bonne prise et remise des consciences!



http://www.lorientlejour.com/category/Culture/article/804184/Lecons_de_sagesse_avec_Esope_en_langue_armenienne....html

http://www.collectifvan.org/article.php?r=4&id=72008

    1. TURQUIE/COMMUNAUTE ARMENIENNE

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