Quant aux fonds des établissements d'enseignement, ils ont été conservés de manière
très inégale, l'enseignement secondaire étant malheureusement assez mal représenté. Ils complètent
toutefois fort heureusement les fonds de la préfecture et de l'inspection académique.
Pour une meilleure compréhension de la sous-série 1 T, on pourra se reporter au
répertoire de la série T des Archives départementales de la Marne publié en 1972 : l'introduction de
R. Gandilhon expose en détail l'origine des fonds d'archives versés dans cette série et constitue un
précis de l'histoire administrative de l'éducation.
Sous-série 2 T
Les documents conservés dans cette sous-série proviennent exclusivement des
bureaux de la préfecture de l'Aude. En dépit de son faible métrage linéaire, cette sous-série permet
d'étudier précisément les types d'ouvrages publiés dans l'Aude entre 1810 et 1853 et surtout de
mieux connaître les journaux et périodiques imprimés dans ce département au XIXe et au début du
XXe siècle.
Sous-série 3 T
La sous-série 3 T est constituée pour l'essentiel par les fonds propres du service des
Archives de l'Aude. Cependant, certains documents proviennent vraisemblablement des services de
la préfecture. Il n'a malheureusement pas été possible de les identifier avec certitude du fait de
classements antérieurs. Les dossiers conservés dans la sous-série 3 T permettent de reconstituer
l'histoire des Archives départementales de l'Aude, d'apprécier l'accroissement des collections, les
réalisations en matière de classements et d'inventaires, le développement des recherches menées par
le public dans le domaine historique.
Sous-série 4 T
La sous-série 4 T est, avec la sous-série 1 T, la plus importante des sous-séries, tant
sur le plan du contenu que du métrage linéaire. Les documents relatifs aux monuments historiques
sont d'un grand intérêt, en particulier ceux qui concernent le tout premier "monument" de l'Aude, la
Cité de Carcassonne (4 T 67 à 187, soit 3,5 m.l. sur près de 9 m).
On a du mal à imaginer que la Cité de Carcassonne, ce haut-lieu touristique, visité
chaque année à l'heure actuelle par plus de deux cent mille visiteurs, a échappé de peu à la pioche
des démolisseurs. Au début du XIX
e
siècle, on ne sait trop que faire de cet énorme édifice vétuste
1
.
A diverses reprises, des entrepreneurs locaux usent de l'enceinte comme d'une carrière ; le ministère
de la Guerre puis l'administration des Domaines, prétextant des dangers que présentent certaines
parties du bâtiment, en aliènent des portions au prix du cubage de maçonnerie. Toutefois vers 1820,
émerge peu à peu l'idée que la Cité n'est pas seulement un bâtiment ruiné mais "un monument
d'antiquité précieux à conserver" et même à restaurer. Prosper Mérimée décrit en 1834 dans ses
Notes de voyage la citadelle comme un monument privilégié du Moyen Age. Localement, la Société
des Arts et Sciences de Carcassonne, sous l'impulsion de son secrétaire Jean-Pierre Cros-
Mayrevieille, s'implique fortement dans le combat mené pour sauver la Cité : en 1840, l'ancienne
cathédrale Saint-Nazaire est classée. Les restaurations de la Cité commencent.
Les dossiers conservés dans la sous-série 4 T proviennent dans leur quasi-totalité des
bureaux de la préfecture, à l'exception de quelques documents récupérés dans le château comtal. Ils
retracent cette évolution des consciences, racontent la naissance de la notion de "monument
historique" et évoquent la grande figure de cette restauration : Eugène Viollet-le-Duc.
Sous-série 5 T
Constituée des documents provenant des services de la préfecture, cette sous-série est
malheureusement assez pauvre.
Les conditions de communication des documents conservés dans la série T sont
fixées par la loi n° 79-18 du 3 janvier 1979 sur les archives. Conformément à l'article 7 de cette loi,
les dossiers du personnel enseignant (1 T 124 à 295) ne peuvent être communiqués qu'à l'expiration
d'un délai de 100 ans à compter de la date de naissance de l'intéressé.
1
Cf. Histoire de Carcassonne, ouvr. publié sous la direction de Jean Guilaine et Daniel Fabre. Toulouse, Privat, 1984.
Voir en particulier p. 242-252 : "L'invention de la Cité".
BIBLIOGRAPHIE
En établissant cette bibliographie, nous n'avons pas cherché à être exhaustif mais
nous avons voulu simplement permettre au lecteur de s'orienter facilement dans les nombreux
ouvrages, mémoires et articles historiques d'intérêt local publiés dans les domaines de
l'enseignement, des affaires culturelles et des sports.
Il était impossible de donner la liste complète des ouvrages consacrés aux différents
monuments historiques et objets d'art du département. Aussi avons-nous fait un choix : nous avons
retenu les ouvrages concernant l'ensemble du département de l'Aude, les monographies les plus
importantes sur la Cité et la ville de Carcassonne, les mémoires de maîtrise et les thèses non publiés
en histoire de l'art et en archéologie. Il convient de compléter ces indications bibliographiques
sommaires par un dépouillement systématique des fichiers des bibliothèques audoises, en
recherchant notamment pour un monument précis au nom de la localité concernée.
Pour les ouvrages de portée générale, il convient de se reporter aux bibliographies
spécialisées :
- Bibliographie annuelle de l'histoire de France du Ve siècle à 1939 (puis 1945, à
partir de 1964, et 1958, à partir de 1975), Paris, C.N.R.S., depuis 1956 (pour 1955).
- "Bibliographie d'histoire de l'éducation française" publiée chaque année en
supplément à la revue Histoire de l'Education (Institut national de recherche pédagogique), depuis
1979.
- L'Histoire de l'enseignement, XIXe-XXe siècles. Guide du chercheur, ouvrage
publié sous la direction de Thérèse Charmasson. Paris, Institut National de Recherche Pédagogique
et Publications de la Sorbonne, 1986, 229 p. Voir en particulier le chapitre "Orientation
bibliographique" p. 9-51.
ENSEIGNEMENT
BAICHERE (Abbé Edmond), "Notes et nouveaux documents pour servir à l'histoire de l'instruction
publique dans l'Aude, de 1790 à 1807", dans Mémoires de la Société des Arts et des Sciences de
Carcassonne, 1e série, t. 10, 1901-1904, p. 228-252.
BARBUT (Georges), Les écoles ménagères agricoles. Carcassonne, 1911, 15 p.
BERTRAND (A.), Notes sur la commune d'Azille (1830-1848). L'enseignement primaire dans la
commune d'Azille sous le gouvernement de Louis-Philippe. Carcassonne, 1932, 19 p.
BLANC (Dominique), "Les notables audois et l'instruction des enfants ouvriers au XIX
e
siècle",
dans Annales du Midi, t. 91, n° 144, 1979, p. 423-439.
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